Bernard Collette-Dučić et Sylvain Delcominette (dir.) : Unité et origine des vertus dans la philosophie ancienne

Peut-on être courageux mais injuste ? Sage mais intempérant ? Juste mais ignorant ? À ces questions, Socrate le premier répondit que c’était impossible. Le plongeur amateur qui se jette la tête la première dans un puits sans savoir ce qu’il fait n’est pas courageux – seulement téméraire et stupide. Savoir. Tout est là. Mais comment savoir quand il n’y a personne pour vous instruire, seulement des charlatans ou des inspirés qui ne savent pas ce qu’ils disent ? S’il n’y a personne pour enseigner la vertu, comment pourrait-elle être un savoir ? Socrate n’est pas, cependant, à un paradoxe près, et ce sont ses paradoxes qui vont nourrir des générations successives de philosophes, depuis Platon et Aristote jusqu’aux philosophes hellénistiques et aux platoniciens tardifs. La vertu est-elle unique ou multiple ? Quelle est son origine ? Quels sont les prérequis de son émergence ? Le présent ouvrage raconte l’histoire de ces questions dans la philosophie ancienne, en montrant également leur transposition dans l’univers chrétien par l’intermédiaire d’Augustin et l’écho qu’elles trouvent jusque dans l’œuvre de Nietzsche. Alors que la problématique des vertus a gagné une actualité et une pertinence renouvelées dans les éthiques contemporaines, il était utile de rappeler la diversité des manières dont les penseurs anciens se sont débattus avec ces questions centrales.

Ont participé à ce volume : G. Boys-Stones, D. Cohen, B. Collette-Dučić, S. Delcomminette, M. Dixsaut, L.-A. Dorion, M.-A. Gavray, A. Giavatto, O. Gilon, J.-B. Gourinat, D. Lefebvre, D. Sedley, J. Warren

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