Giorgio Colli : Après Nietzsche

Les «grandes âmes ont peu à attendre de la justice des générations futures, dès lors qu’elles s’adressent à leur présent avec une dureté véritable». Et au lendemain de la cérémonie de clôture d’un siècle amer, c’est Nietzsche qui meurt une seconde fois, avec les festivités annoncées du centenaire de sa mort. Parce que les questions soulevées par lui sont encore là, suspendues, toujours plus inextricablement mêlées à notre incapacité d’y répondre. Piètres Oedipes modernes, pliant devant le sphinx, ou faisant mine de n’avoir pas entendu. Le vingtième siècle est terminé, et Après Nietzsche évoque un temps qui n’est pas advenu, le temps présent d’un «savoir non détaché de la vie».
Écrit au sortir de quinze années consacrées à établir, avec Mazzino Montinari, l’édition des Œuvres complètes de Nietzsche, ce «petit livre sans notes» parle des «conquêtes» de la pensée de Nietzsche, mais aussi de ses retentissantes et glorieuses défaites. Il témoigne contre une modernité qui, au nom d’une certaine science, d’une certaine perspective historique, d’une raison détachée du logos, n’a pas su aller après Nietzsche, et s’est abandonnée aux délices de Capoue des apparences.

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