Alain Badiou : Circonstances 5 : l’hypothèse communiste

Dans cet ouvrage où Badiou fait état de son acceptation d’une violence ponctuelle et de son antiparlementarisme, il remet en cause la validité d’un démenti du communisme par l’histoire.

« Commençons donc par écarter tous les faits ». C’est ainsi que Rousseau commençait son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes pour bien signifier qu’il fournissait un modèle politique au même titre qu’en construisent les scientifiques. Cette injonction souvent mal comprise a fait l’objet de nombreuses critiques qui sont à l’origine du principe de réalité que l’on oppose continuellement aux socialismes. L’histoire témoignerait contre l’idée du communisme, lequel serait un échec avéré. C’est cette conception au mieux naïve, au pire empreinte d’une idéologie cachée que Badiou va examiner dans ce livre à travers trois  » échecs « . Le mot d’ordre de Badiou pourrait bien se révéler être « Commençons par étudier les faits ». Il s’agit en effet de restituer un peu de complexité historique à des événements qui sont trop souvent perçus comme monolithiques et surtout comme herméneutiquement évidents.

L’ouvrage est composé de cinq parties distinctes. Le préambule intitulé « Qu’appelle-t-on échouer ? » explicite la démarche. Badiou y affirme notamment le caractère philosophique de son travail : l’objectif du livre est de préciser la notion de vérité1. L’échec constitue-t-il une preuve de la fausseté ? La thèse que Badiou va développer tout au long de l’ouvrage est que l’échec ou la contradiction n’est pas une invalidation mais constitue en réalité une étape. Sur ce point au moins, il est clair que Badiou est un héritier de Hegel. Les trois chapitres suivants sont consacrés à illustrer cette idée à travers l’analyse de Mai 68, de la Révolution culturelle chinoise et de la Commune de Paris. Un dernier chapitre qui pourrait s’appeler « Ontologie et conséquences » revient sur la signification d’un événement historique.

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La première partie traitant de Mai 68 est composée de deux articles datant de 2008 et d’un troisième article écrit en juillet 1968. En premier lieu, Badiou revient sur la résonance de Mai 68. Il existe deux hypothèses expliquant le retentissement de la commémoration de Mai 68 ; la première illustrée par Cohn-Bendit consiste à dire que cette révolte est à présent ingérée, qu’elle est devenue inoffensive ; la seconde est que Mai 68 est responsable de nos maux actuels, thèse héritée en partie de l’ouvrage de Luc Ferry et Alain Renaut, La Pensée 68. Essai sur l’anti-humanisme contemporain2. La thèse de Badiou est que Mai 68 en plus d’être un mouvement étudiant, ouvrier et libertaire est d’abord et surtout la manifestation d’une exigence politique. Ce mouvement se traduit surtout par la recherche d’une nouvelle conception de la politique en lieu et place d’une vieille conception qui paraissait sclérosée à la poputation. Mai 68, c’est d’abord la recherche de formes nouvelles (comme le manifeste le slogan de l’époque « L’imagination prend le pouvoir ! »). Malgré tous les reproches que l’on peut adresser à Mai 68, cette recherche, cet appel à vivre avec des idées sont encore valables. De ce point de vue, nous sommes encore contemporains de Mai 68 ; la seule différence entre alors et maintenant est que nous avons abandonné la croyance en l’existence d’un agent historique émancipateur.

Le deuxième article consacré à Mai 68 pose le problème de la culture et en particulier de l’université. Dans une réflexion qui semble inspirée de Bourdieu3 et de C.P. Snow4, Badiou dénonce le rôle d’une culture qui ne viserait qu’à diviser le prolétariat et la classe moyenne pour permettre à la bourgeoisie en place de mieux régner. L’université est la structure chargée de résoudre un problème paradoxal : augmenter les connaissances (nécessaires à l’industrie, la consommation, etc.) tout en maintenant l’ignorance.
Enfin, le troisième volet consacré à Mai 68 reprend la discussion sur la paternité de la crise actuelle. Aux yeux de Badiou, cette crise n’est pas tant une crise du capitalisme que son aboutissement logique. En particulier, Badiou rappelle le déclencheur de la crise, l’essence réelle de la crise financière est une crise du logement autrement dit, le problème touche l’existence concrète des gens ; c’est pourquoi Badiou en appelle à une nouvelle politique plus proche des gens, un sursaut moral contre l’égoïsme du capitalisme. Cela est pour lui l’occasion de dénoncer l’appel à sortir de « la fin des idéologies » qui n’est en fait que le pragmatisme le plus vil ; sortir des idéologies, c’est se vautrer dans le matérialisme le plus abject. Ici pour une fois, on peut même aller plus loin que lui : cette « fin des idéologies » est en réalité une idéologie cachée.

Le chapitre consacré à la Révolution Culturelle présente celle-ci comme une transition. Badiou y oppose le récit officiel de la Révolution Culturelle et une version plus en nuances. Contre l’idée que les faits historiques sont évidents, on voit ainsi que l’on peut produire une lecture différente des mêmes faits. On y apprend notamment que la question de la balance entre destruction et construction au sein d’une révolution s’y est posée avec une grande acuité. Badiou en profite pour justifier le culte de la personnalité qu’il présente comme un artifice légitime pour représenter le caractère véridique du parti. Cette sacralisation du politique est légitime puisque l’on sacralise la religion et la culture or la politique est plus importante que ces deux domaines. Mais la leçon la plus essentielle apparaît à la fin du texte. Un échec est un enseignement : ici, la nécessité de s’affranchir du parti5 qui est la cause de l’échec de la Révolution culturelle.

Quant à la Commune, elle présente un double apport. D’une part, elle constitue un enseignement sur la nature de la gauche : les péripéties de la Commune nous démontrent qu’une véritable gauche n’a pas vocation à diriger l’Etat mais à le renverser. La gauche est donc par essence littéralement un outsider dans le système politique actuel. En effet, la Commune illustre la nécessité de la rupture avec la gauche parlementaire. Celle-ci n’est en réalité qu’une soupape utile au pouvoir. Son discours satisfait les aspirations des opprimés, et du coup atténue leur violence révolutionnaire. Or il faut une certaine quantité de force pour changer un système, quantité qui ne peut plus être atteinte avec cette soustraction. La gauche parlementaire est donc un habile stratagème conservateur, bref un opium pour le peuple. Preuve en est donnée par sa condamnation d’un acte authentiquement de gauche. Ici, on retrouve chez Badiou le thème récurrent dans l’extrême gauche du « social-traître ». D’autre part, et c’est sans doute son apport le plus important, la Commune a contribué à donner une existence à toute une catégorie de population. Or, il n’y a « pas de conséquence transcendantale plus forte que de faire apparaître dans un monde ce qui n’y était pas »6. Et c’est précisément ce qu’a fait la Commune en donnant une existence politique autonome aux ouvriers. Autrement dit, la Commune a réalisé la destruction non pas d’une classe politique ni de l’ordre politique existant mais de « la subordination politique ouvrière et populaire. »7 Or cette dimension subjective est éminemment importante. En effet nous devons nous rappeler ici la leçon de La Boétie : la liberté réside avant tout dans la prise de conscience de notre autonomie, dans une libération d’abord mentale8. En ce sens, loin de constituer un échec, la Commune est donc bien au contraire une réussite. Et de fait, la ponctualité de la répression sanglante de Thiers apparaît comme historiquement anecdotique au regard de l’émergence d’une classe politique ; la durée véritable est celle des conséquences, autrement dit le long terme.

Enfin l’ouvrage se termine sur un chapitre plus général intitulé « L’idée du communisme » dans lequel Badiou défend notamment l’idée qu’il faut construire un communisme dégagé de ses encombrantes origines hégéliennes. Ce sont elles qui conduisent à des aberrations telles que « l’Etat communiste ». Une telle proposition relève de l’aberration car, selon Badiou, le communisme s’oppose à l’Etat contrairement à Hegel pour qui la Raison se déploie de plus en plus à travers l’histoire et se réalise pleinement dans la forme achevée qu’est l’Etat9. Ceci est dû au fait que pour Hegel, l’Histoire n’est pas une fiction mais le réel lui-même alors qu’en fait il n’y a pas de sens à l’Histoire car l’Histoire n’existe pas ; ce n’est qu’une reconstruction a posteriori. Et de fait, dans le désir obsessionnel d’identifier le communisme au nazisme, on en vient à affirmer que le communisme (et donc le marxisme qui lui est pratiquement toujours identifié) est totalitaire en ce que l’Etat s’étendrait à la totalité de la société. Ce totalitarisme serait la conséquence logique, inéluctable du marxisme : le marxisme prônerait un Etat Moloch dirigeant la totalité de la société qu’il domine. Il faut ici rappeler que Marx critique l’Etat car il considère que celui-ci est un organe de domination et d’assujettissement privant la société de liberté du simple fait qu’il est coupé d’elle. Or c’est précisément cette domination d’une entité particulière sur l’intégralité de la société que Marx condamne :

« La liberté consiste à transformer l’Etat, organisme qui est mis au-dessus de la société, en un organisme entièrement subordonné à elle. »10

La fin du texte répond à un autre aspect de la même critique. L’un des reproches récurrents adressés aux communismes n’est pas seulement qu’ils seraient démentis par l’histoire mais qu’il s’agirait d’utopies. Il faut d’abord noter que ce reproche qui présuppose la dangerosité de toute déréalisation néglige la fonction de révélateur de l’utopie. Cette fonction est essentielle car on connaît généralement mieux par contraste que par analyse – à moins de présupposer encore une fois une évidence de la réalité. En lieu et place, l’utopie est perçue comme billevesée fréquemment consubstantielle à un fanatisme systématique. Cette conception ne va pourtant pas de soi ; elle est d’ailleurs historiquement datée :

« C’est dans les temps louis-philippards que le sens d’  » utopie  » a changé : l’utopie, ce n’est plus une conjecture philosophique de distanciation cognitive, Verfremdung, c’est ce qui est rejeté par les esprits pondérés hors du possible, présent ou futur. »11

Si l’on s’en tient à l’aspect fonctionnel et non pas rhétorique, il faut pourtant admettre que l’utopie a avant tout, comme la fiction en science (l’expérience de pensée par exemple), une valeur heuristique. Mais Badiou va ici encore beaucoup plus loin. L’accusation d’utopie est récusée car la notion d’impossibilité qui lui est consubstantielle est en réalité historique et non absolue :

« Un événement n’est pas la réalisation d’une possibilité interne à la situation, ou dépendante des lois transcendantales du monde. Un événement est la création de nouvelles possibilités. Il se situe, non pas simplement au niveau des possibles objectifs, mais à celui de la possibilité des possibles. Ce qui peut aussi se dire : au regard de la situation ou du monde, un événement ouvre la possibilité à ce qui, du strict point de vue de la composition de cette situation ou de la légalité du monde, est proprement impossible. »12

Un événement crée un déplacement des possibles. On peut donner un exemple simple de cette affirmation : extraire la racine carrée d’un nombre négatif relevait de l’impossibilité mathématique (autrement dit l’impossibilité la plus radicale) jusqu’à Cardan. L’invention des nombres complexes a déplacé et redéfini les possibles. Là encore, on voit bien que conclure trop vite au caractère impossible d’un événement, c’est entériner la vision d’un paradigme, d’une idéologie, celle qui est actuellement en place.

En fait, L’hypothèse communiste est à certains égards la transcription dans le champ politique de la réfutation du falsificationnisme de Popper par Duhem-Quine en épistémologie. La thèse de Duhem-Quine consiste à dire que la théorie de la falsifiabilité est pratiquement inapplicable. En effet, il est impossible de déterminer les causes précises d’un échec. Lorsqu’une théorie est contredite par l’expérience, cela ne signifie pas nécessairement que ladite théorie n’est pas valide ; ce peuvent être des hypothèses auxiliaires, une erreur portant sur les conditions initiales, etc. C’est d’ailleurs la raison qui poussait Einstein à ne pas juger le réalisme pleinement satisfaisant en physique. Celui-ci notait que nombre « de suppositions cachées se trouvent dans chacune de nos affirmations. »13 Un exemple d’une telle supposition cachée est que lorsque nous mesurons une distance avec une règle, nous devons implicitement supposer que la règle ne doit pas être d’une substance susceptible de subir un changement quelconque pendant l’expérience. A cause de telles suppositions, on voit qu’il est impossible de savoir ce qui est faux lorsqu’une théorie est invalidée : est-ce la théorie elle-même ou une des hypothèses additionnelles ? Ainsi en sciences, doit-on considérer que « c’est en réalité tout notre système de conjectures qui dot être prouvé ou réfuté par l’expérience. Aucune de ces suppositions ne peut être isolée pour être examinée séparément. Dans le cas des planètes qui se meuvent autour du Soleil, on trouve que le système de la mécanique est remarquablement opérant. Nous pouvons néanmoins imaginer un autre système, fondé sur des suppositions différentes, qui soit opérant au même degré. »14

Einstein fait donc valoir d’une part ce qu’on appelle le caractère construit des faits et d’autre part il y rattache immédiatement ce qu’on appelle la thèse de la sous-détermination de la théorie par les faits : il existe plusieurs théories (en réalité une infinité) qui rendent compte du même nombre fini de faits. Or cette sous-détermination des théories prouve le caractère fictif des principes :

« Le caractère fictif des principes devient évident simplement pour la raison qu’on peut établir deux principes radicalement différents et qui pourtant concordent en une très grande partie avec l’expérience. »15

C’est donc une sorte de vulgate poppérienne appliquée ici à l’histoire que dénonce Badiou ; l’idée que, dès lors qu’une hypothèse a été réfutée par l’expérience, alors elle devrait être éliminée. L’épistémologue Paul Feyerabend a fait justice de ces considérations : il a montré dans son célèbre ouvrage Contre la méthode qu’aucun scientifique ne respectait jamais semblable principe et que, sauf à considérer que Galilée, Newton ou Einstein entre autres ne sont pas des scientifiques et que leurs théories ne sont pas des théories scientifiques, nous sommes bien forcés d’admettre que la falsifiabilité ne caractérise pas la science. Rien, pas même en science, ne se soumet à ce prétendu principe de réalité. En réalité Popper a importé naïvement le contre-exemple mathématique dans l’ensemble des sciences oubliant du même coup ce que pourtant il n’a cessé de reconnaître, savoir que les faits sont construits et non donnés. Car pour qu’un fait s’impose à une théorie qu’il viendrait réfuter, il faut bien présupposer qu’il est donné. Les sciences de la nature et l’histoire sont plus complexes que les mathématiques. En ce sens, c’est une conception scientiste que récuse ici Badiou.

La valeur de ce prétendu démenti par l’histoire apparaît clairement si on se rappelle que les années 30 ont vu affirmer l’échec de la démocratie libérale16. Et ce sont souvent les mêmes qui clament l’échec avéré du communisme et qui vont répétant à l’envi que tel échec de l’Europe ne prouve pas tant l’inanité de l’Europe que son manque de maturité ou que telle crise du libéralisme ne prouve pas son invalidité mais qu’il n’est pas encore assez étendu.

En définitive, ce livre constitue un plaidoyer pour la réflexion ou si l’on préfère un réquisitoire contre la précipitation. Nous concluons trop vite qu’une hypothèse a été invalidée. La philosophie est une histoire de tempo. Il est vrai que notre sensibilité est parfois heurtée comme par exemple lorsque Badiou défend le culte de la personnalité. Néanmoins, à partir du moment où celui-ci nous propose un argument rationnel justifiant son point de vue, il semble légitime de l’écouter plutôt que balayer cette idée d’un revers de la main. Ce sont les propagandistes qui déclarent la raison nulle et non avenue lorsqu’elle ne va pas dans leur sens. Finalement, ce à quoi nous invite le livre, c’est bien à écarter la conception qui fait des faits de prétendues évidences qui nous seraient données. Il faut étudier les faits pour écarter les slogans et se mettre enfin à penser. Ce livre est une invitation à la complexité. Il se révèlera par conséquent utile à qui souhaite se livrer à l’analyse plutôt qu’à l’imprécation. On qualifiera donc cet ouvrage d’éminemment rationnel au sens où il nous fournit des arguments en faveur de l’hypothèse communiste. On pourra cependant se demander s’il est raisonnable. Deux questions restent en effet tragiquement en suspens : si chaque échec constitue un enseignement, une avancée vers la vérité, néanmoins Badiou ne nous précise pas quel prix il est prêt à payer pour cette vérité. Il ne nous dit pas non plus s’il existe selon lui un critère qui permettrait une réfutation définitive. Que les réfutations traditionnellement avancées ne soient pas pertinentes est une chose, est-ce que pour autant toute réfutation est de droit impossible ? C’est cette rationalité déraisonnable qui est cause que, bien qu’il en fustige un avatar, Badiou n’échappe sans doute pas totalement à l’accusation de scientisme.

En outre, le risque est grand que la démarche même de l’ouvrage se révèle stérile. L’hypothèse communiste est en effet un livre qui propose de prendre le temps de réfléchir et de ne pas balayer une idéologie en fonction de la sienne propre. Mais le maoïsme perceptible et revendiqué de l’auteur risque à cet égard de se révéler contre-productif. En effet, il y a de fortes chances que les gens à convaincre n’achètent pas ce livre. Ceux qui auront fait l’effort de le lire sont déjà convaincus du bien-fondé de la discussion rationnelle. Ce sont ceux qui acceptent déjà de prendre le temps d’écouter parler un adversaire idéologique puisque c’est précisément ce qu’ils sont en train de faire. En ce sens, il se pourrait bien que Badiou ne prêche que des convertis.

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Regards croisés

  1. Badiou, Alain, L’hypothèse communiste, Paris, Nouvelles Editions Lignes, 2009, p. 33
  2. Renaut, Alain et Ferry, Luc, La Pensée 68. Essai sur l’anti-humanisme contemporain, Paris, Gallimard, 1985
  3. Bourdieu Pierre et Passeron, Jean-Claude, Les héritiers, Paris, Edition de Minuit, 1964.
  4. Snow, Charles Percy, The two cultures and the scientific revolution, 1959, Les deux cultures, Paris, éditions Jean-Jacques Pauvert, 1968.
  5. Badiou, op. cit., p. 126
  6. Badiou, op. cit., p. 172.
  7. Ibid. p. 175.
  8. Cf. La Boétie, Discours de la servitude volontaire.
  9. Cf. par exemple Hegel, Principes de la philosophie du droit, § 360.
  10. Marx, Critique du programme de Gotha, 1875.
  11. Angenot, Marc, Rhétorique de l’anti-socialisme, Laval, Presses de l’Université de Laval, 2004, pp. 86-87.
  12. Badiou, Alain, op. cit. p. 191.
  13. Einstein, Albert et Infeld, Léopold, L’évolution des idées en physique, Paris, Flammarion, 1983, p. 173.
  14. Ibid. p. 51.
  15. Einstein, Albert, Comment je vois le monde, Paris, Flammarion, 1979, p. 133.
  16. Cf. par exemple Berstein, Serge, Démocraties, régimes autoritaires et totalitarismes au XXe siècle, Paris, Hachette, 1999, pp. 91-114.
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