Niels Bohr : Physique quantique et connaissance humaine

Si Niels Bohr (1885-1962) a introduit en physique des changements aussi profonds que ceux qui avaient accompagné la naissance de la science moderne de la nature au XVIe et au XVIIe siècle, c’est parce que, physicien, il est aussi philosophe. Le rôle fondamental qu’il joue dans la formation de la théorie quantique entre 1913 et 1927 le conduit en effet à proposer, avec la notion de «complémentarité», une interprétation nouvelle des concepts d’objet et de phénomène qui transforme la conception générale de la science et qui anticipe sur de nombreux aspects de l’épistémologie contemporaine.
L’œuvre de Bohr s’attache à penser cette révolution dans les principes de la philosophie naturelle tels que Kant les avait définis et tels que la tradition de la physique allemande du XIXe siècle les avait soumis à un débat constant : qu’est-ce qu’une représentation, comment s’assurer de la cohérence d’un énoncé et de la vérité d’une théorie physique, qu’est-ce que la réalité d’un processus ? Dans ces textes capitaux – notamment ceux des discussions avec Einstein -, les difficultés formelles de la physique atomique ne sont pas disjointes des paradoxes qu’elles impliquaient, aux yeux de Bohr, dans les domaines du langage, de la théorie de la connaissance et des sciences humaines.

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