Peter Sloterdijk : Théorie des après-guerres,

Dans quelques années, nous célébrerons le cinquantième anniversaire du Traité d’amitié franco-allemand. Lors d’une conférence donnée à Fribourg, Peter Sloterdijk s’interroge sur l’évolution des deux nations et de leur  » amitié « . On ne s’en étonnera pas, la réponse qu’apporte le philosophe n’est pas conforme aux lieux communs. Pour lui, ces cinquante années d’amitié proclamée ont surtout été un processus de désamour et la fin de la relation passionnelle entre les deux peuples. La cause principale de cette prise de distance des mentalités tient à la divergence d’interprétation des résultats de la guerre faite par les deux peuples.
Tandis que la France se laissait bercer par la fiction de sa participation à la victoire et continuait sur la lancée philosophique et politique d’avant-guerre ; l’Allemagne, se livrait à un long et patient travail de conversion intellectuelle et philosophique. Tandis que la France affirmait son identité et, à travers de Gaulle, l’idée de la  » grandeur « , l’Allemagne tentait d’apprendre la modestie géopolitique. Arrivée aujourd’hui au terme de cette conversion qui lui a apporté une certaine sagesse politique et, à ce titre, une nouvelle conscience d’elle-même, l’Allemagne ne peut que s’éloigner d’une France qui vit encore sur les idéaux de la grande nation, de la Révolution française et de l’ère napoléonienne.

Entretiens

Colloques

La philosophie médiatique

Coups de cœur

Histoire de la philosophie

Actualité éditoriale des rédacteurs

Le livre par l’auteur

La philosophie politique

La philosophie dans tous ses états

Regards croisés

Posted in Philosophie Politique and tagged , .