Adam Smith : Théorie des sentiments moraux

« Pour traiter des principes de la morale, il faut examiner deux questions.
Premièrement, en quoi consiste la vertu ? Ou encore, quels sont le tempérament et la ligne de conduite qui constituent le caractère excellent et digne d’éloge, ce caractère qui est l’objet naturel de l’estime, de l’honneur et de l’approbation ?
Secondement, par quel pouvoir ou faculté de l’esprit ce caractère, quel qu’il soit, nous est-il recommandé ? Ou, en d’autres termes, comment et par quel moyen se fait-il que l’esprit préfère une ligne de conduite à une autre, nomme l’une bonne et l’autre mauvaise, tienne l’une pour l’objet de l’approbation, de l’honneur et de la récompense, et l’autre pour celui du blâme, de la censure et du châtiment ? »

Cet ouvrage est le grand frère méconnu de La richesse des nations, son pendant éthique. Adam Smith s’interroge ici sur le fait qu’un même individu puisse, dans certaines situations, manifester des comportements égoïstes où prime l’intérêt personnel alors que, dans d’autres situations, il se révèle agir « sous le regard d’un spectateur impartial », conformément à une morale inspirée par la communauté. Adam Smith en tire l’idée personnelle qu’il faut établir une distinction entre l’économique et la morale. L’égoïsme domine la sphère économique tandis que la vie sociale est conduite par « les sentiments moraux ». Cette réflexion philosophique préfigure son approche individualiste de l’économie de marché.

Entretiens

Colloques

La philosophie médiatique

Coups de cœur

Histoire de la philosophie

Actualité éditoriale des rédacteurs

Le livre par l’auteur

La philosophie politique

La philosophie dans tous ses états

Regards croisés

Posted in Philosophie moderne and tagged , .