Francis Wolff : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

En dépit de toutes les proclamations sur la « mort de la métaphysique », la philosophie ne peut aujourd’hui, pas plus qu’hier, se passer de l’interrogation métaphysique. Si elle décidait d’abandonner l’enquête sur les questions au-delà de l’expérience, elle laisserait le champ libre à toutes les spéculations irrationnelles, aux charlatanismes de la quête spirituelle, aux marchands d’illusion illuminée.
La question « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » semble réunir à elle seule quelques vertus et tous les péchés que l’on prête à la métaphysique. Certainement insoluble, elle en montre bien le caractère ridicule, dépassé, voire inepte. Évidemment radicale, elle indique ce que la métaphysique a d’inévitable, de nécessaire, voire d’ultime. Elle est en tout cas un nœud de difficultés et de concepts dont les doctrines classiques sont loin d’avoir épuisé les possibles et sur lesquels la discussion s’avère encore féconde.
La première partie de ce livre interroge donc la question elle-même : est-elle une ou multiple, a-t-elle un sens ou non, quelles raisons a-t-on pu avancer pour la disqualifier ou pour prétendre y avoir répondu ? C’est à approfondir quelques réponses nouvelles, et possibles, qu’est consacrée la seconde partie qui fait surgir d’autres problèmes : la plausibilité des réponses théistes et naturalistes, la pensabilité du néant, l’impossibilité d’un monde vide, les limites du principe de raison suffisante.

Francis Wolff, pour le groupe MENS

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