Franco Lo Piparo : Les deux prisons de Gramsci

Par sa vie comme par son oeuvre, Antonio Gramsci (1891-1937) est l’un des penseurs les plus fascinants du XXe siècle. Secrétaire du Parti communiste italien en 1924, il est arrêté deux ans plus tard et va passer le reste de sa vie en prison ou à l’hôpital. Il ne retrouvera la liberté que quelques jours avant sa mort. C’est durant cette décennie d’incarcération qu’il va rédiger sur plus de trente cahiers un ensemble de réflexions, de méditations, d’analyses qui constituent l’un des plus riches monuments de la philosophie politique du siècle dernier.
Mais l’histoire des cahiers recèle de nombreuses zones d’ombre. Combien en existe-t-il au juste ? Trente-deux comme le veut l’histoire « officielle » ? Ou trente-trois comme de nombreux éléments amènent à le penser ? Cette question n’a rien d’anecdotique. En effet, Gramsci était révulsé par le stalinisme et il se peut même qu’il ait pris ses distances avec le communisme. Un ultime cahier — qui aurait disparu — pourrait renfermer son testament politique.
Franco Lo Piparo nous emmène de Rome à Moscou en passant par Cambridge, Paris ou Madrid dans les arcanes d’une histoire digne d’un roman d’espionnage où s’entrechoquent interrogations idéologiques, impasses intellectuelles et moeurs politiques des années trente. De cet univers chaotique émerge la figure d’un Gramsci certes prisonnier des geôles fascistes et des pratiques staliniennes, mais également d’un Gramsci dont la liberté d’esprit demeure totale.

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