François Guéry (dir.) : Craint-on la peur ?

De plusieurs côtés, la peur a une actualité : le terrorisme, la précaution, les appels qui se veulent philosophiques à l’oublier, la dépasser, la surmonter : on craint la peur.
Cela incite à rappeler une tradition d’analyse de la peur, qui commence avec Aristote, continue avec Augustin et reprend avec Heidegger et Hans Jonas.
On soulignera une formulation initiale de la question de la peur, selon le « qui », le « de quoi », le « comment on est », le « quand » : elle est donc l’objet d’une nécessaire casuistique; il faut parfois avoir peur, si l’objet qui fait peur le mérite, et le moment compte dans l’estimation d’une valeur de la peur; elle a une portée « détective » dont la connaissance expérimentale ne peut se doter; elle est, en tant qu’anticipation, une estimation du futur en fonction de choix de valeurs qui nous sont révélés à nous-mêmes en l’éprouvant, d’où l’idée force d’une « heuristique de la peur » sur laquelle on s’acharne sans prendre les moyens de la critique.

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