Myriam revault d’Allonnes : Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie

Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie.
On se souvient de la formule de Churchill : « La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres. » À l’évidence, nous n’« aimons » pas la démocratie. Et pourtant nous sommes tous démocrates… Étrange procès en désamour que celui-là, dont la virulence égale l’ancienneté : toute petite déjà, à Athènes, la démocratie ne manqua pas de détracteurs…

Myriam Revault d’Allonnes s’interroge, non pas sur les critiques ou les sarcasmes dont la démocratie est l’objet, mais sur la nature de l’expérience démocratique, travaillée par l’incertitude, le conflit, l’inachèvement, inextricablement liée à ce qui s’oppose à elle et la menace. Comment l’homme démocratique, confronté à cette existence toujours problématique, ne serait-il pas en proie à l’insatisfaction et à la déception permanentes ?

Cependant, si nous n’« aimons » pas la démocratie, pouvons-nous ne pas la vouloir ? Car c’est bien l’expérience démocratique qui fait de nous des sujets éthiques et politiques, des citoyens qui ne veulent pas être ainsi gouvernés : « pas comme ça, pas pour ça, pas par eux ».

Myriam Revault d’Allonnes est philosophe, professeur des universités à l’École pratique des hautes études. On lui doit de nombreux essais de philosophie éthique et politique dont Ce que l’homme fait à l’homme (Seuil, 1995), Le Pouvoir des commencements (Seuil, 2006) et L’Homme compassionnel (Seuil, 2008).

Entretiens

Colloques

La philosophie médiatique

Coups de cœur

Histoire de la philosophie

Actualité éditoriale des rédacteurs

Le livre par l’auteur

La philosophie politique

La philosophie dans tous ses états

Regards croisés

Posted in Philosophie Politique and tagged .