Lucien Jerphagnon : Mes leçons d’antan

Lucien Jerphagnon connaît depuis quelques années un impressionnant retour en grâce, dont le point de départ est sans doute l’édition des œuvres d’Augustin qu’il a dirigées dans la collection de la Pléiade chez Gallimard1 ; depuis sa mort en 2011 se sont accumulées des éditions posthumes d’ouvrages variés, portant néanmoins tous trace de l’ironie de cet éternel jeune homme, à jamais amusé par la vanité et la bêtise des hommes. Citons parmi ceux-ci Connais-toi toi-même… et fais ce que tu aimes (Albin Michel), L’homme qui riait avec les dieux (Albin Michel), A l’école des anciens (Perrin) et cette édition de leçons consacrées au Parménide de Platon, Mes leçons d’antan. Platon, Plotin et le néoplatonisme2.

Tenu dans l’année universitaire 1973-1974 et repris en 1979-1980, le cours principal étudie de manière assez descriptive le Parménide, le plus difficile des dialogues platoniciens, et tente d’y apporter un éclairage bienvenu pour introduire à la lecture de ce traité par endroits presque incompréhensible. Un autre cours plus tardif tenu en 1982-1983 envisage les rapports de Platon et du néoplatonisme, tandis qu’une dernière partie consacrée à la Vie de Plotin de Porphyre clôt l’ouvrage. C’est donc à une plongée dans l’œuvre technique de Platon et à sa reprise néoplatonicienne que nous convient ces cours, le tout avec une clarté et même une certaine légèreté extrêmement rares dans ce domaine.

A : La figure de Platon chez Lucien Jerphagnon

Dans son Histoire de la pensée, Lucien Jerphagnon a dressé une impressionnante série de portraits des philosophes de la tradition antique et médiévale. Celui de Platon se distingue par la fermeté du trait, et par la l’obsédante présence de la question politique. Reprenant Goldschmidt, l’auteur inscrit la démarche spéculative platonicienne dans une quête de principes éternels destinés à fonder la pratique politique de la Cité.

« Il faut chercher à asseoir la pratique politique sur du solide, sur des vérités qui offriraient toutes garanties parce qu’elles participeraient de la réalité en soi et par soi, immuable, incontestable. Et c’est cette réalité-là que Platon décide de découvrir. Ce qui fait dire à Goldschmidt, dans la ligne des commentateurs anglais, que la philosophie de Platon est tout entière « le fruit d’une vocation politique manquée ». Elle est tout entière recherche des fondements métaphysiques d’une pratique politique viable. Je ne crois pas qu’on puisse comprendre quoi que ce soit à Platon si l’on méconnaît cela, ou alors on fait de sa pensée une pure affaire de métaphysique, et l’on tronque l’intention de son œuvre : c’est d’ailleurs ce qui se produira plus tard, comme nous aurons l’occasion de le constater. »3

Ce fondement politique de la pensée platonicienne revient à considérer que Platon n’a jamais fait de la métaphysique un absolu mais y a au contraire vu un moyen subordonné à la construction d’une cité juste et ordonnée selon des principes immuables ; dans ces conditions, les néoplatoniciens apparaissent comme les fossoyeurs du platonisme en arrachant la métaphysique platonicienne à son fondement, et en l’autonomisant abusivement, si bien que l’on comprend le rôle du Parménide : dialogue purement métaphysique, il devient la clé du néoplatonisme et le nom même de la trahison de la visée politique de la philosophie platonicienne. C’est le Parménide, analyse Jerphagnon, « qui constitue le texte de base, je dirais presque le texte sacré, des philosophes que l’on connaît sous le nom de néoplatoniciens, plus de cinq cents ans après. C’est autour des neuf hypothèses du Parménide qu’ils ont construit leur système, si bien que le dialogue apparaît comme la clef de leur vision du monde. »4

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Mais en même temps, il serait erroné de réduire la trahison aux seuls néoplatoniciens : il était inscrit que Platon fût mal lu et mal compris, et d’une certaine manière, toute l’histoire du platonisme est l’histoire de ses contresens, pour reprendre l’expression de Michel Henry au sujet du marxisme. « Ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, c’est que vingt-quatre siècles nous séparent de ce temps, et que Platon ne sortira jamais en gloire de son tombeau, vierge à nos yeux de toute interprétation. Deux mille quatre cents ans durant, Platon aura toujours été le Platon de quelqu’un : d’Aristote qui fut son élève, de l’Académie qui continua le Maître, de la Nouvelle Académie, plus lointaine et d’un tout autre esprit, du moyen platonisme au IIè siècle romain, du néoplatonisme cent ans plus tard, des Pères de l’Eglise, qui virent là une anticipation du christianisme, des théologiens du Moyen Age, des érudits de la Renaissance, des « Cambridge Platonists » du XIIè siècle, de Hegel, des néokantiens, des idéalistes du XIXè siècle, et j’en laisse. […]. Bref, chaque époque a son Platon, et lui demande quelque chose de bien particulier. »5

B : Pourquoi le Parménide ?

Dans ces conditions, on peut s’étonner que Lucien Jerphagnon ait consacré un cours, à plusieurs reprises, à ce dialogue qualifié de « terrible »6 ou de « redoutable »7, en tant que ce dernier constitue précisément une spéculation métaphysique sans lien apparent avec le fondement politique par ailleurs sans cesse revendiqué. Pourquoi ne pas privilégier la République où la métaphysique apparaît explicitement au service de la recherche d’une Cité juste et ordonnée ?

Tout porte à croire que Lucien Jerphagnon cherche à cerner dans ces leçons une certaine autonomisation de la métaphysique platonicienne à partir du médioplatonisme, transformant les spéculations sur l’Un en problème absolu coupé de sa finalité politique. Le néoplatonisme apparaît alors comme ce mouvement issu de Platon mais rompant avec ce dernier, hypostasiant l’Un pour en faire l’objet premier de la démarche philosophique au détriment d’une recherche du pouvoir juste. De ce point de vue, l’édition de ces leçons présente une unité évidente, celle d’une lecture – parmi tant d’autres – de la pensée platonicienne affranchie de sa racine politique, à laquelle se substitue l’obsédante quête de l’Un destiné à rendre compte de la pluralité. Mais en même temps, loin de présenter le néoplatonisme comme une erreur totale, Lucien Jerphagnon montre que le Parménide explique – sans pour autant pleinement la justifier – une telle lecture et contient en lui-même bien des éléments en rupture avec les autres dialogues. « Le Parménide apparaît comme un effort dialectique de dépassement des positions acquises. Critiquant et remaniant les solutions du passé, il les entraîne dans la construction d’une pensée originale qui répugne à se fixer. »8

Il est à cet égard regrettable que ces leçons aient été tenues avant que Luc Brisson ne propose sa célèbre interprétation du Parménide, refusant d’y voir un dialogue spécifiquement métaphysique. Dans sa substantielle introduction à ce « terrible » dialogue, Luc Brisson chercha en effet à substituer une approche purement historique à celle plus spéculative à ses yeux issue du néoplatonisme : « Parmi tous les dialogues de Platon, le Parménide reste le plus fascinant et le plus controversé. Cette double caractéristique remonte très loin dans le passé, et se rattache à l’éclosion du Néoplatonisme qui, comme dialogue de référence, remplaça le Timée par le Parménide, lequel devint de ce fait le laboratoire où s’élabora une nouvelle interprétation de Platon. La lecture du Parménide ici proposée rompt avec cette interprétation grandiose qui voit dans la seconde partie du Parménide une description des degrés de l’être qui, assimilés à des divinités, procèdent de l’Un. »9

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Il s’agirait ainsi, à travers le Parménide non pas tant de se lancer dans de très hardies spéculations métaphysiques que de revenir aux Parménide et Zénon historiques, avec lesquels Platon serait en dialogue : il n’y aurait qu’une seule hypothèse, celle de Parménide, posant que l’Univers est, tandis que Zénon nierait son unité. Dans tous les cas, ce qui serait en jeu ne serait pas l’Un comme tel mais l’Univers (to pân), ce que Brisson défend en convoquant Aristote, et Métaphysique I, 5, 986b17-987a2. Une telle lecture a été confirmée par un article important paru en 2002, reprenant les principales conclusions de sa traduction de 199410 Il ne nous appartient pas de débattre du bien fondé de l’interprétation historique et anti-métaphysique de Luc Brisson11 mais nous regrettons que l’on ne sache pas quelle fut la position de Lucien Jerphagnon sur cette lecture qu’il avait sans doute connue puisqu’elle parut de son vivant.

C : Lecture du Parménide

Le cours se présente d’abord sous une forme cursive, expliquant puis commentant chaque passage signifiant du dialogue, restituant d’abord le propos pour ensuite en proposer un certain éclairage, avant de l’enrichir par des commentaires souvent empruntés à Jean Trouillard ou Goldschmidt. Disons tout de suite que ce cours, quoique précis, ne constitue pas une approche technique ni même herméneutique : si on le compare par exemple au livre magistral d’Alain Séguy-Duclot, Le Parménide de Platon ou le jeu des hypothèses12, on constate bien vite que l’enjeu n’est pas tant de livrer une interprétation personnelle que de tenter d’aider l’étudiant peu familier de Platon à comprendre les éléments essentiels de ce dialogue si difficile.

Pour autant, il serait naïf de ne pas reconnaître la subjectivité du professeur derrière cette présentation, ne serait-ce que par le choix du nombre d’hypothèses retenus. Nous savons en effet que le nombre d’hypothèses dans le Parménide fait l’objet de discussions techniques et érudites, les uns défendant la présence de huit hypothèses, les autres y percevant neuf hypothèses nées des apories de la première partie. En toute rigueur de combinatoire, il devrait y avoir huit hypothèses, mais on en dénombre souvent neuf : il est clair que Jerphagnon se range à l’opinion commune, et analyse neuf hypothèses, adoptant donc la lecture classique du dialogue.

Le cours se distingue selon les deux parties du Parménide, la première étant davantage commentée que la seconde, car davantage reliée aux enjeux philosophiques et historico-philosophiques de chaque passage. Par exemple, en 127b-130a, Jerphagnon analyse la figure de Socrate qui apparaît comme jeune, c’est-à-dire comme incarnation de l’enfance philosophique maintenant dépassée. La reconnaissance de la pluralité d’Idées, fait que l’héraclitéisme devient admissible. Et Jerphagnon d’indiquer que l’on a derrière tout cela les pensées d’Héraclite, de Pythagore, et même une discussion de Platon avec son propre Phèdre : nous sommes donc bien au-delà de l’explication, c’est-à-dire dans le commentaire, où le professeur cherche à comparer et mettre en perspective le texte du Parménide avec une tradition philosophique qui constitue le cadre naturel de Platon et sans lequel le propos demeure inintelligible.

L’analyse de 130a-e constitue un moment à nos yeux très caractéristique de l’auteur. Alors que ce dernier évoque le problème des Idées concrètes, celles de la crasse ou de la boue, Socrate semble déstabilisé. Rien ne va plus explique Lucien Jerphagnon, qui ajoute à cela les problèmes du crime et de la sottise (à laquelle ce dernier a consacré un amusant recueil). Socrate recule : il n’y a d’Idées que des choses nobles. « Au fond, je m’en tiens, dit-il, aux choses nobles. Timidité métaphysique… C’est que tu es encore gamin, lui dit Parménide. »13 Nous avons là toute la légèreté – au sens le plus noble du terme – de l’auteur dont le style oral accompagne avec bonheur l’explication du propos.

Dans l’analyse des hypothèses, le propos est moins dense, plus explicatif que commentatif, et se borne à démêler des formulations extrêmement déroutantes. La première hypothèse posant que l’Un est Un est expliquée comme une incapacité à penser l’Un pur. En clair, En ne participe pas à l’Ousia. La seconde posant que l’Un est inverse le rapport. On essaie de ne plus dire que la réalité est unité, on dit que l’unité est réelle. Si l’on introduit l’être dans l’Un, on n’a jamais fini de dire la multiplicité de l’être et du multiple. On est dans un dédoublement, dans l’Un hypostasié qui reçoit toutes les caractéristiques ontologiques repoussées dans la première hypothèse ; donc l’Un comporte des parties, à commencer par l’Un et par l’Etre ; on a une première dualité entre « Un » et « qui est » et ce dédoublement devient possible à l’infini. Même l’Un en soi est soumis à la multiplicité. On est dans une situation où si la totalité des parties est dans le Tout et où, si l’Un est équivalent au tout, alors l’Un est enveloppé par l’Un. N’être pas en-soi, c’est être dans un autre. Retrouvant le ton du commentaire, Jerphagnon y voit une « autodestruction du pythagorisme »14 La troisième hypothèse posant que l’Un est et n’est pas est perçue comme posant le problème de la participation de l’Un à l’Etre.

D : La question néoplatonicienne

Nous ne reprenons pas chacune des neuf hypothèses exposée par Lucien Jerphagnon et passons au pont avec le néoplatonisme qui, rappelons-le, prit le Parménide comme texte de référence. C’est sans doute là qu’intervient une petite déception : le cours de 1982-1983 est, pour l’essentiel, une reprise du cours de 1979-1980 et n’apporte à peu près rien de substantiel, si ce n’est peut-être une formulation plus condensée permettant d’aller plus rapidement à l’essentiel : mais rien de philosophiquement neuf ne vient s’ajouter à la première partie, ce qui donne la fâcheuse impression de lire deux fois le même livre. Le seul gain nous semble être la reformulation parfois plus heureuse de certains problèmes, par exemple celui qui dirige l’ensemble du Parménide : « puisqu’il faut admettre des Idées de tout, comment concevoir les rapports des Idées et des objets sensibles ? Tel est le problème général qui va être traité dans la suite de cinq points de vue différents, qui apparaissent comme autant de problèmes particuliers. »15

Seule la Vita Plotini de Porphyre, analysée dans un cours de 1983-1984, apporte donc quelque nouveauté, dans la dernière partie de l’ouvrage, encore que la lecture de cette biographie demeure assez paraphrastique. Cette troisième partie constitue néanmoins une introduction claire et accessible à la vie concrète de l’Antiquité finissante, empruntant beaucoup d’éléments au livre magistral de Dodds, Païens et chrétiens dans un âge d’angoisse. Il n’en demeure pas moins que Lucien Jerphagnon montre très bien comment Plotin refuse la visée politique immanente de Platon, et tire tout le platonisme vers la transcendance.

« Nous pouvons constater que, dans ce système tout ce qui vient de la tradition philosophique est tiré par Plotin dans le sens de la plus haute transcendance. »16 C’est sans doute là que se comprend vraiment l’unité des leçons éditées, ainsi que la continuité du projet de Jerphagnon depuis les années 1973-1974 jusqu’à son Histoire de la pensée, soit cette tentative de saisir comment une réflexion politique est devenue une spéculation sur l’Unité, sur la réalité unique qui se déploie à des niveaux diversifiés et hiérarchisés.

Cette volonté de rendre compte de la spéculation autour d’une réalité unique est très sensible dans la manière qu’a Jerphagnon de restituer la discussion de Plotin avec les courants issus du gnosticisme. « Plus essentiellement, en ce qui concerne Plotin, c’est la vision même des gnostiques, leur conception de la réalité, qui répugne au rationalisme mystique qu’il propose. Pour lui, il y a une seule réalité, qu’on peut concevoir à des niveaux différents, successifs ; il y a une éternelle présence – à notre âme –, et ce cosmos éternel, nécessaire, et perméable de part en part à la raison ; seule sa source nous échappe. »17

Conclusion

Ces leçons constituent à n’en pas douter une très bonne introduction aux difficultés du Parménide de Platon, et expliquent assez clairement aussi bien les apories de la première partie que le sens des hypothèses de la seconde. Le lien avec le néoplatonisme permet en outre de comprendre comment le Parménide s’est substitué au Timée et a ainsi irrigué toute une réflexion sur la transcendance de l’Un, peut-être au détriment du développement d’une physique plus scientifique. Ajoutons à cela que la malice du professeur Jerphagnon est sensible à chaque page, sans que cela ne nuise au sérieux de l’entreprise : elle est plutôt l’assaisonnement qui rend agréable l’approche d’un texte ardu et obscur.

On peut toutefois regretter l’impression de redondance entre les deux premiers cours, ainsi que l’absence de présentation de la position de Lucien Jerphagnon face aux nouvelles lectures du Parménide, notamment celle de Luc Brisson, qu’il avait pourtant connue. Cela mis ensemble donne un livre utile, agréable de lecture, éclairant sur bien des points, proposant une bibliographie fort bien faite à la fin de chaque cours, mais quelque peu insuffisant, voire frustrant à certains moments : peut-être un appareil critique plus développé aurait-il été nécessaire afin de limiter cette impression d’inachèvement éditorial, à laquelle Lucien Jerphagnon est néanmoins parfaitement étranger.

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Regards croisés

  1. cf. Saint Augustin, Œuvres, 3 volumes, Gallimard, coll. Pléiade, 1998-2002
  2. Lucien Jerphagnon, Mes leçons d’antan. Platon, Plotin et le néoplatonisme, les Belles Lettres, 2014
  3. Lucien Jerphagnon, Histoire de la pensée. Antiquité et Moyen Age, Tome I, Tallandier, 1989, p. 111
  4. Jerphagnon, Mes leçons d’antan, op. cit., p. 80
  5. Jerphagnon, Histoire…, op. cit., p. 118
  6. Ibid., p. 126
  7. Ibid., p. 132
  8. Jerphagnon, Mes leçons d’antan, op. cit., p. 70
  9. Platon, Parménide, Introduction, traduction et notes de Luc Brisson, Paris, GF, 1994, p. 9
  10. cf. Luc Brisson, ‘Is the World One ?’ “A New Interpretation of Plato’s Parmenides”, in Oxford Studies in Ancient Philosophy, vol. XXII, 2002, pp. 1-20
  11. Pour en savoir plus, cf. Alain Séguy-Duclot, Le Parménide de Platon ou le jeu des hypothèses, Belin, 1998, pp. 31-35 ainsi que l’article d’Ingrid Mourtialon, « Exposé critique de l’interprétation de M. Brisson sur le Parménide de Platon », http://www.revueithaque.org/fichiers/Ithaque2/03mourtialon.pdf
  12. cf. Alain Séguy-Duclot, Le Parménide de Platon ou le jeu des hypothèses, Belin, 1998
  13. Jerphagnon, Mes leçons d’antan…, op. cit., p. 34
  14. Ibid., p. 52
  15. Ibid., p. 87
  16. Ibid., p. 183
  17. Ibid., p. 199
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Ancien élève de l’ENS Lyon, agrégé et docteur en Philosophie, Thibaut Gress est professeur de Philosophie en Première Supérieure au lycée Blomet. Spécialiste de Descartes, il a publié Apprendre à philosopher avec Descartes (Ellipses), Descartes et la précarité du monde (CNRS-Editions), Descartes, admiration et sensibilité (PUF), Leçons sur les Méditations Métaphysiques (Ellipses) ainsi que le Dictionnaire Descartes (Ellipses). Il a également dirigé un collectif, Cheminer avec Descartes (Classiques Garnier). Il est par ailleurs l’auteur d’une étude de philosophie de l’art consacrée à la peinture renaissante italienne, L’œil et l’intelligible (Kimé), et a publié avec Paul Mirault une histoire des intelligences extraterrestres en philosophie, La philosophie au risque de l’intelligence extraterrestre (Vrin). Enfin, il a publié six volumes de balades philosophiques sur les traces des philosophes à Paris, Balades philosophiques (Ipagine).