L’Art d’être heureux est un petit traité de sagesse pratique pour atteindre la félicité. Comment se fait-il que le maître du pessimiste moderne, Arthur Schopenhauer, ait entrepris une telle aventure ? C’est que la philosophie théorique est une chose, la sagesse vécue une autre : on ne doit pas abandonner tout espoir et se priver de règles de vie, de maximes et de conseils pour contrer les désagréments et les difficultés dont l’existence n’est pas avare. La conviction pessimiste que la vie de l’homme oscille entre douleur et ennui invite précisément à la lucidité pratique pour vivre au mieux. Il importe de trouver des règles de vie pour écarter les maux de l’existence, supporter les coups du sort, atteindre sinon le bonheur parfait, du moins un bonheur relatif, celui qui consiste en l’absence de souffrance. Jamais achevé, dispersé dans l’œuvre posthume inédite de Schopenhauer, ce petit traité surprenant a été reconstitué par Franco Volpi, éditeur des œuvres complètes de Schopenhauer en Italie.