Enrico Malato : Dante

Les années 2016 et 2017 auront été marquées, en français, par une intéressante moisson de publications consacrées à Dante. La plus éblouissante, peut-être, est la nouvelle traduction de la Divine Comédie proposée en poche par René de Ceccatty1 dont les vers octosyllabiques permettent une accélération du rythme, quitte à parfois malmener le sens littéral du poème. A côté de cela, viennent s’ajouter trois publications importantes : une courte introduction de Didier Ottaviani, Dante, l’esprit pèlerin2, très axée sur la dimension philosophique de l’œuvre dantesque, une introduction plus spécifique à la Commedia de Carlo Ossola tirée de leçons dispensées au Collège de France3 et enfin une présentation synthétique de la vie et de la pensée de Dante par Enrico Malato, sobrement intitulée Dante4.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la magistrale présentation de l’œuvre globale de Dante vient combler une lacune en français ; en effet, si de remarquables études sont venues ponctuer la dantologie française, elles furent pour l’essentiel des monographies, éclairant des points locaux de l’œuvre ou de la vie, mais aucun livre ne proposait de panorama global de la pensée dantesque, corrélée à sa vie et aux troubles florentins de l’époque.

Professeur émérite de littérature italienne à l’Université de Naples, Enrico Malato propose une biographie complète autant qu’une présentation de la pensée et des écrits littéraires de Dante, le tout en une série de 20 chapitres intelligemment conçus, mêlant différents niveaux de lecture, alternant présentation paraphrastique de l’œuvre et discussions serrées des interprétations de certains passages. C’est là un ouvrage passionnant, déjà indispensable pour qui veut découvrir Dante pour la première fois ou rentrer dans l’enfer des controverses liées à la datation des textes, à l’interprétation du sens d’un mot, d’un chant, d’une damnation ou d’une référence.

A : Un va-et-vient entre la vie et l’œuvre

L’un des parti-pris de l’ouvrage est de systématiquement penser la place de la vie dans l’œuvre et d’éclairer l’une par l’autre à chaque fois que cela est possible. En bon professeur de littérature, l’auteur centre l’avant-propos de 1999 sur la relation complexe liant Dante à Guido Cavalcanti et, plus généralement, sur la relation de Dante aux « Fidèles d’amour », relation qui ne cessa d’évoluer, engageant de ce fait le sens général de la Commedia et son rapport aux œuvres antérieures. D’une certaine manière, il est d’ailleurs inutile de lire l’avant-propos si l’on n’est pas déjà familier avec les problèmes d’interprétation liés à la signification de l’amour chez Dante, car sans la connaissance des questions liées à Cavalcanti et l’amour courtois, le propos paraîtra hermétique ; pour le profane, il est ainsi préférable de lire l’avant-propos à la fin ou, en tout cas, de le lire après avoir pris connaissance du chapitre XVI qui expose avec une admirable clarté les enjeux liés à l’amour et à l’objet de ce dernier.

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La première force de la synthèse que propose Malato est de toujours montrer à quel point les épisodes de la vie de Dante se retrouvent magnifiés dans l’œuvre, c’est-à-dire dotés d’une signification bien supérieure à celle d’une série de faits particuliers et empiriques. C’est ainsi que la contextualisation occupe une place décisive dans l’ouvrage, tant pour rendre compte de la manière dont les troubles affectifs et politiques de Dante se retrouvent dans le texte que pour montrer à quel point les textes confèrent aux réalités empiriques une nouvelle dimension, celle d’éléments signifiants, éclairés par le sens général de la vie quoique parfois condensés dans la rapidité d’un vers ou d’un bref paragraphe. Cela est très sensible pour Cavalcanti, le fameux « premier ami », mais aussi pour Francesca, Béatrice et, bien entendu, pour la traduction poétique des troubles florentins menant Dante à l’exil définitif.

B : Un modèle épistémologique

Un autre élément très appréciable tient à la modestie constante de l’auteur qui, loin de conjecturer, avoue régulièrement le peu de connaissances dont nous disposons quant à certains éléments factuels pourtant décisifs. Ainsi en va-t-il des circonstances de la rédaction de la Commedia pour lesquelles Malato se dit globalement ignorant. « Nous ignorons tout de la genèse de la Comédie, de sa gestation, de ses premiers linéaments ; nous ne pouvons que formuler des hypothèses sur la date, la durée et les modalités de sa composition, en nous fondant sur des indices et des données fiables ou plausibles. »5 Malato n’affirme presque jamais, dit ses doutes, ses hésitations, et propose un ouvrage qui, bien que magistral, se fait en même temps modèle de prudence épistémologique : le but n’est pas tant d’être éblouissant que de rendre compte d’une pensée en même temps que des difficultés liées à la réalité matérielle des connaissances positives plus que lacunaires qui nous sont parvenues. A cet égard, le problème des manuscrits et de leur fiabilité occupe une large place, l’authenticité du texte que nous pouvons lire aujourd’hui étant sans cesse présentée comme problématique. En effet, on ne connaît pas le manuscrit d’origine en dépit de la multiplicité de copies qui nous sont parvenues :

« leur prolifération et leur transmission fut d’autant plus rapide et incontrôlable que les copistes les plus scrupuleux, conscients de la corruption du manuscrit qu’ils étaient censés transcrire, prirent très vite l’habitude de « contaminer » les sources, autrement dit, de corriger un manuscrit à partir d’un autre manuscrit, ou de transcrire directement leur texte sur divers témoins, brouillant ainsi les « rapports lachmanniens », c’est-à-dire la généalogie des manuscrits qui permet de construire un « stemma codicum », fondement de toute édition critique s’inspirant de la méthodologie lachmannienne. Cette contamination systématique des manuscrits constitua l’obstacle majeur auquel allait se heurter la philologie moderne dans sa tentative de reconstitution critique du poème de Dante. »6

C : L’interprétation du sens de l’amour, centre de l’ouvrage

L’auteur de l’ouvrage est, par ailleurs, professeur de littérature, et cela se ressent à de nombreux endroits. Le Traité de l’éloquence en langue vulgaire fait ainsi l’objet d’un chapitre particulièrement détaillé, tandis que le traité politique de la Monarchie est expédié dans une paraphrase qui n’ambitionne qu’un résumé neutre de l’ouvrage ; on ne saurait à cet égard trop conseiller, pour qui souhaiterait aller plus loin, de consulter l’ouvrage de Ruedi Imbach, Dante, la philosophie et les laïcs7.

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De toute évidence, ainsi que le dit d’ailleurs explicitement l’avant-propos, le point majeur de l’interprétation dont l’ouvrage est porteur concerne le statut de l’amour et, partant, le rapport de Dante au dolce stil nuovo. Or, à n’en pas douter, cette question est d’abord une question d’ordre littéraire, évaluant la place de Dante au sein d’un courant ou d’un genre davantage qu’au sein d’une pensée, bien que la séparation entre les deux soit évidemment sujette à caution. Il serait ainsi injuste de considérer que Malato se désintéresse de la pensée philosophique de Dante mais force est de reconnaître que le point de départ est d’abord et avant tout celui de l’évolution de Dante par rapport à son style de jeunesse, la question de l’amour venant cristalliser le lieu de cette évolution. C’est la raison pour laquelle, nous semble-t-il, les problèmes liés à la nature de l’intellect, à celle de la raison, de la vérité ne sont pas centraux dans cette synthèse ; ils sont certes évoqués, mais ils ne font jamais l’objet de développements thématisés, tandis que l’amour, lui, retient l’attention de l’auteur à de très nombreuses reprises, notamment dans le chapitre XVI qui constitue à nos yeux le sommet du livre.

La thèse de Malato est que Dante met en scène, de manière argumentée, sa rupture avec les thèses qu’il avait défendues dans sa jeunesse, indiquant par-là même un changement de genre littéraire et de pensée. Rejetant l’idéologie de l’amour courtois ainsi que celle du stilnovisme, il veut réhabiliter l’idée d’un amour compatible avec la vertu. Pour justifier cette lecture, Malato montre de manière extrêmement convaincante que Dante procède en trois temps :

– le premier moment est lié au chant V de l’Enfer dans lequel apparaît Francesca ; Dante décrit la vie de Francesca en montrant de manière subtile qu’elle a justement observé les règles de vie du De amore du Chapelain sans que le traité ne soit cité ; or, dit Malato, l’omission du nom du traité, vaut condamnation. A cet égard, il faudrait comprendre l’évanouissement de Dante comme le signe d’une prise de conscience du caractère fallacieux de cette vie, ainsi que d’une rupture avec cette dernière, le réveil sur l’autre rive indiquant le passage à un stade supérieur de compréhension. « Mais, ajoute Malato, au moment même où Dante nous explique en quoi cet amour est coupable, il nous indique implicitement ce que pourrait être un amour non coupable, où cette même vertu que Cavalcanti avait jugée inconciliable avec la passion amoureuse exercerait un contrôle non plus seulement « quantitatif » mais aussi et surtout « qualitatif » sur la passion elle-même, en la gardant sous la domination de la raison, et donc dans les limites du licite, hors du péché. Ce qui se joue ici n’est pas seulement l’ « immoderatio » qui, à la suite d’André le Chapelain, est conçue par la théorie traditionnelle comme une qualité inhérente à l’amour, mais l’essence même de l’amour, où la vertu est non pas une condition accessoire, et en réalité impossible, comme l’avait théorisée Guido Cavalcanti, mais sa qualité fondamentale et nécessaire, celle qui en garantit l’authenticité et la finalisation ultime en Dieu. »8

– La seconde étape se joue dans le Purgatoire, au chant XVII. Loin d’être une redite de ce qui avait été thématisé autour de l’amour, les chants XVII et XVIII permettraient d’indiquer le lieu fondamental de la discussion, à savoir la possibilité de lier la vertu à l’amour : il n’est pas nécessaire, dit Dante, que l’amour soit immodéré, irrationnel, et excessif ; l’amour n’est pas par nature destructeur et, corrélativement, il n’est pas en-soi louable. En d’autres termes, l’amour en tant qu’amour ne suffit pas à justifier sa réalisation ni son assouvissement. Dans ce passage serait visé Guido Cavalcanti qui n’est pas nommé mais qui « est le destinataire reconnaissable de l’âpre polémique et du discours réformateur de la doctrine de l’amour développée par Dante dans ce passage de la Comédie »9

– Enfin, le troisième moment intervient dans le 21ème chant du Purgatoire où Dante, par un habile traitement de Stace, illustre la possibilité pour un païen d’être sauvé grâce à un amour justement purifié de ses tentations stilnovistes ou passionnelles ; devenu vertueux, il conduit Stace vers le salut. Malato propose là une exégèse en tout point remarquable du mot talento dont les variations sémantiques entre l’Enfer et le Purgatoire sont magistralement analysées.

D : La question du péché

Outre les débats autour de la place de l’amour dans l’œuvre de Dante, Malato inscrit son analyse dans un angle explicitement moral, ne perdant jamais de vue l’un des premiers vers de l’Enfer dans lequel Dante déplore la perte de la voie droite ; celle-ci, dont la perte est identifiée au péché, constitue le fil directeur de l’interprétation de la Commedia, toujours présentée comme une allégorie morale relatant les épreuves qui en découlent. Tout se passe ainsi comme si Malato concentrait son interprétation sur le fameux troisième niveau des quatre sens du poème (littéral, allégorique, moral, anagogique), niveau qui s’avère indispensable pour soutenir toute la réflexion menée autour de la réfutation de l’amour courtois et stilnoviste. En d’autres termes, Malato est obligé de situer la dimension de la Commedia à une stase morale pour conférer à son argumentation sur le sens de l’amour un soubassement structurel.

Ainsi, nous dit l’auteur, « on peut formuler l’hypothèse que la structure de la Comédie telle que nous la connaissons fut conçue dans un but polémique, afin d’affirmer une nouvelle poétique, et comme une réfutation irrécusable de la canzone de son « premier ami », même si, par la suite, la Comédie poursuivra d’autres buts et suivra d’autres directions. Le choix de composer la Comédie en langue vernaculaire pourrait également avoir été suggéré à Dante par le désir de répondre à Dame me prie en employant le même idiome que Cavalcanti. »10

Il découle de cette lecture une focalisation sur la place du mal et le moyen d’y échapper, notamment dans la Commedia. L’auteur propose de saisissantes formules pour évoquer la continuité de la question à travers les trois Chants, depuis l’Enfer où les péchés s’organisent selon la classification du livre VII de L’Éthique à Nicomaque au Purgatoire où le poète s’attache moins aux péchés commis qu’à la disposition au mal des âmes repenties qui furent empêchées de bien agir ; image spéculaire de l’Enfer, royaume du péché et du châtiment éternel où dominent le principe du mal et le désespoir, le royaume de la pénitence est traversé par l’espoir de la vision de Dieu qui mènera au Paradis, dans lequel le souverain amour de Dieu, figuré par Béatrice, se fera charité et non plus passion démesurée.

A cet égard, même un traité politique comme La Monarchie se voit ramené à une problématique morale, une fois le résumé de l’œuvre établi. Statuant sur l’originalité du Traité, Malato biffe quelque peu la portée politique pour en tirer une substance essentiellement morale organisée autour du libre-arbitre, qui serait l’objet véritable du livre. Mieux encore, ce dernier ferait l’éloge d’« une vie conçue comme engagement et comme effort de perfectionnement moral, dans le seul but de pouvoir acquérir une pleine et totale liberté intellectuelle. »11 On peut s’étonner que cette perspective morale l’emporte sur les problématiques politiques et que les troubles florentins soient si peu convoqués en tant que troubles politiques pour rendre compte de ce dessein universel que suppose la Monarchie dantesque. Quoique reliée à l’exigence de réalisation de l’homme selon l’intellect possible, l’interprétation de Malato tend à dissoudre quelque peu les enjeux métaphysiques du texte pour sans cesse revenir à la question de la vie bonne et à celle de la liberté ; assurément pertinente et même stimulante, cette lecture ne fait peut-être pas droit à la complexité des enjeux que charrie ce Traité.

Conclusion

L’ouvrage de Malato vient combler une évidente lacune dans le domaine de la dantologie française ; précis, rigoureux, exhaustif, il propose une synthèse vivante et stratifiée de la vie autant que de l’œuvre de Dante. Le profane y découvrira, grâce aux résumés des œuvres, la base des écrits dantesques, tandis que l’initié pourra approfondir sa connaissance des interprétations de l’amour, des problèmes éditoriaux posés par les manuscrits perdus, ou encore la subtilité de la langue du poète. Les aspects littéraire et philosophique sont tous deux abordés, bien que les questions d’ordre littéraire y occupent une place plus décisive, sans pour autant écraser les problèmes philosophiques, néanmoins essentiellement perçus sous l’angle moral du mal et de la vertu. On peut déplorer, çà et là, le manque de développements consacrés à l’Intellect, à la Raison, ou encore aux questions politiques mais ce serait faire preuve d’injustice que d’en faire un reproche ; le parti-pris est ici justifié et ne nuit aucunement à la clarté du propos. En outre, la bibliographie en matière de dantologie est suffisamment abondante pour dispenser l’auteur de devoir développer chaque aspect de l’œuvre, ce qui justifie du même geste le choix de présenter sa propre lecture selon un angle qu’il défend avec d’excellents arguments. Ajoutons à cela qu’une bibliographie – essentiellement en italien – d’une dizaine de pages indique les ouvrages essentiels selon chacun des thèmes abordés.

Le chapitre XIV condense peut-être toute l’ambition de l’ouvrage. D’un côté, la Commedia est posée selon une perspective morale voire théologique où priment les questions du rachat et du péché :

« Toutefois, ce qui est entièrement et profondément dantesque, c’est l’ampleur du projet, son souffle poétique, la richesse et la variété des descriptions, représentation puissante et suggestive d’un monde médiéval qui pressent le déclin de ses valeurs et de ses institutions politiques et religieuses, sociales et morales, et qui cherche les voies de la catharsis et du rachat. Dans cette perspective, sont tout aussi caractéristiques de l’esprit de Dante l’aspiration eschatologique, la quête haletante d’un monde de paix, de justice et d’amour, conforme aux préceptes évangéliques – auxquels le poète croit fermement –, la valeur exemplaire d’une expérience humaine imaginée et proposée comme un très haut témoignage de foi et de rigueur morale, capable de décrire les peurs, les inquiétudes profondes de l’homme (et pas seulement du Moyen Âge). »12

Mais, de l’autre, de nombreux éléments viennent briser ce cadre peut-être trop restreint pour faire droit à l’immense richesse des dimensions stratifiées. Ainsi, la réflexion sur la place des nombres et de la numérologie se trouve aussitôt convoquée, et se voit décrite comme « le pivot de la construction, laquelle est également régie par une recherche minutieuse des équilibres et des symétries formelles. »13 Suivent les questions cosmologiques, cosmogoniques, juridiques et même métaphysiques. On voit par là que la dimension morale n’occulte jamais les autres, quoiqu’elle se retrouve privilégiée vis-à-vis de ces dernières, ce qui confère au livre de Malato à la fois un fil directeur plus que bienvenu et en même temps un statut d’initiation, esquissant les autres problématiques et suscitant le vif désir d’en découvrir davantage par ses propres moyens.

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Regards croisés

  1. cf. Dante, Divine Comédie, Traduction René de Ceccatty, Paris, Seuil, coll. points, 2017
  2. cd. Didier Ottaviani, Dante, l’esprit pèlerin, Paris, Seuil, coll. points, 2016
  3. cf. Carlo Ossola, Introduction à la Divine Comédie, Traduction Nadine le Lirzin et Pierre Musitelli, Félin, Paris, 2016
  4. Enrico Malato, Dante, Traduction Marilène Raiola, Paris, Les Belles Lettres, 2017
  5. Ibid., p. 209
  6. Ibid., p. 222
  7. Ruedi Imbach, Dante, la philosophie et les laïcs, Paris, Cerf, 1996
  8. Ibid., p. 282
  9. Ibid., p. 287
  10. Ibid., p. 216
  11. Ibid., p. 182
  12. Ibid., p. 233-234
  13. Ibid., p. 234
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Ancien élève de l’ENS Lyon, agrégé et docteur en Philosophie, Thibaut Gress est professeur de Philosophie en Première Supérieure au lycée Blomet. Spécialiste de Descartes, il a publié Apprendre à philosopher avec Descartes (Ellipses), Descartes et la précarité du monde (CNRS-Editions), Descartes, admiration et sensibilité (PUF), Leçons sur les Méditations Métaphysiques (Ellipses) ainsi que le Dictionnaire Descartes (Ellipses). Il a également dirigé un collectif, Cheminer avec Descartes (Classiques Garnier). Il est par ailleurs l’auteur d’une étude de philosophie de l’art consacrée à la peinture renaissante italienne, L’œil et l’intelligible (Kimé), et a publié avec Paul Mirault une histoire des intelligences extraterrestres en philosophie, La philosophie au risque de l’intelligence extraterrestre (Vrin). Enfin, il a publié six volumes de balades philosophiques sur les traces des philosophes à Paris, Balades philosophiques (Ipagine).