Étienne Pinat : Les deux morts de Maurice Blanchot. Une phénoménologie

Maurice Blanchot est un intellectuel multiple, à la fois écrivain, critique littéraire et philosophe. S’il existe bien des monographies de son œuvre, la présente étude fait le choix de privilégier un thème comme porte d’entrée dans cette œuvre : la mort. De Thomas l’obscur à L’Instant de ma mort, toute l’œuvre de Blanchot décrit l’expérience du mourir, la ressasse indéfiniment, conformément au mouvement même du mourir qui toujours recommence et échoue sans cesse à mourir, comme si le mourir était, non seulement le thème essentiel, mais la dynamique même de l’œuvre de Maurice Blanchot. Seule sa mort, en 2003, a pu mettre un terme à l’interminable.
La pensée du XXe siècle est marquée par deux grandes phénoménologies de la mort, celle de Martin Heidegger et celle d’Emmanuel Levinas, mais il revient à Maurice Blanchot de montrer que la dualité est, non point fortuite, mais fondée dans la chose même, dans la duplicité de la mort possible et de la mort impossible, de la mort mienne et la plus propre, et de la mort anonyme et impersonnelle, et de leur renversement de l’une à l’autre. Ce livre choisit de lire cette œuvre comme une philosophie à part entière, plus précisément comme une phénoménologie, la remettant constamment en perspective à partir de ses sources pour montrer comment elle se les approprie, mais aussi comment elle en constitue une force de contestation et de dépassement.
Préface par Jérôme de Gramont

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