Georges Didi-Huberman : la ressemblance par contact

Pourquoi les artistes modernes et contemporains ont-ils, aussi obstinément, exploré et utilisé les ressources de l’empreinte, cette façon en quelque sorte préhistorique d’engendrer les formes ? – En quoi le jeu, apparemment si simple, de l’organe (la main…), du geste (enfoncer…) et de la matière (le plâtre…) accède-t-il à la complexité d’une technique et d’une pensée de la « procédure » ? – En quoi cette technique, qui d’abord suppose le contact, transforme-t-elle les conditions fondamentales de la ressemblance et de la représentation ? – À quel genre d’érotisme ce travail du contact donne-t-il lieu ? – Quelle sorte de mémoire et de présent, quelle sorte d’anachronisme l’empreinte propose-t-elle à l’histoire de l’art aujourd’hui ?
À ces questions le présent essai tente de répondre en retraçant une histoire synoptique de l’empreinte, mais aussi en modifiant nos façons habituelles de regarder l’image dans sa singularité : depuis le modèle optique, voire métaphysique, de l’imitation obtenue vers celui, tactile et technique, de son travail en acte. Cela pour modifier nos façons habituelles de comprendre chaque œuvre d’art – celle de Marcel Duchamp prise ici comme cas exemplaire – dans son historicité : depuis le modèle déductif qui peut nous faire imaginer un mouvement de « progrès » du modernisme au postmodernisme, vers un modèle plus complexe qui tient compte des intrications de temporalités hétérogènes dont toute image est faite.

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