Henri Bergson : Sur le pragmatisme de William James

Bergson a marqué l’importance de certains de ses « essais en conférences », en les rassemblant dans deux recueils : L’énergie spirituelle en 1919, La pensée et le mouvant en 1934. Il faut donc tout à la fois replacer ces écrits dans ses recueils (et dans l’ensemble de son œuvre) et les lire pour eux-mêmes. Il en est ainsi de sa Préface au Pragmatisme, le livre de son ami William James. Bergson y montre comment le pragmatisme, bien loin de dévaloriser la vérité, lui donne pour critère son contact avec la réalité, et même l’accroissement de cette réalité, par-delà toute concordance simplement logique. Il retrouve ainsi la proximité et la différence entre sa pensée et celle de James, sources d’une relation unique dans l’histoire de la philosophie. C’est ce que, autour de ce texte, on retrouvera dans le dossier exceptionnel réuni pour ce volume par Stéphane Madelrieux.

Le présent volume s’inscrit dans l’édition critique des œuvres de Bergson, et en reprend le double principe : offrir d’abord le texte intégral de l’essai tel qu’il apparaît dans le recueil publié par Bergson le compléter ensuite par un dossier qui comprend ici une introduction spécifique, de nombreuses notes historiques et philosophiques, ainsi que les variantes éventuelles du texte, une série originale d’index, une anthologie des « lectures » majeures, et une bibliographie.

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