« Le renard sait beaucoup de choses, mais le hérisson sait une grande chose. »
Cet aphorisme du grec ancien, qui fait partie des fragments du poète Archiloque, décrit la thèse centrale de l’essai magistral d’Isaiah Berlin sur Léon Tolstoï et la philosophie de l’histoire, sujet de l’épilogue de Guerre et Paix.
Bien qu’il y ait eu de nombreuses interprétations de cet adage, Berlin s’en sert pour opérer une distinction fondamentale entre les êtres humains fascinés par l’infinie variété des choses et ceux qui relient tout à un système central et englobant.
Appliqué à la pensée de Tolstoï, ce propos éclaire un paradoxe qui nous aide à expliquer sa philosophie de l’histoire : le romancier russe était un renard alors qu’il croyait être un hérisson. Cet extraordinaire essai, traduit par la femme du philosophe, est une des œuvres les plus célèbres de Berlin. Elle permet une compréhension en profondeur de Tolstoï, de la pensée historique et de la psychologie humaine.
Isaïah Berlin : Le Hérisson et le Renard. Essai sur la vision de l’Histoire de Tolstoï
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