La Nature subit de plus en plus la puissance transformatrice des hommes, au point que l’humanité en ressent une menace pour son environnement et sa propre vie. Le « souci » de la Nature et des liens que tisse avec elle la modernité technique est devenu un enjeu crucial de notre époque.
La tradition philosophique n’a pas ignoré la question des soins que la Nature et l’homme peuvent se prodiguer. Néanmoins, l’écologie scientifique ou politique oblige à renouveler les approches conceptuelles et pratiques qui concerne la Nature. Les fondements ontologiques, épistémologiques et éthiques du souci écologique doivent être maintenant mieux éclairés, sans ignorer la variété de leur discours.
Ce nouveau numéro de l’Art du comprendre vise à exposer comment, de l’Antiquité gréco-romaine à l’époque contemporaine, les rapports de l’homme et de la Nature ont été posés en termes d’unité, d’harmonie et de responsabilité humaine, ou de dualité, de domination et d’exploitation. Penser philosophiquement la Nature et son souci, c’est aussi problématiser ces notions par rapport aux fins que se donne l’humanité. Quand l’être humain pense, évalue ou transforme la Nature, il établit autant de rapports de production de soi à soi-même, à autrui et au monde.
Ont collaboré à ce volume : H.-S. Afeissa, L. Bagla, M. Bompard-Porte, R. Carbone, R. Daval, J. Delord, M. Dupuis, Ph. Forget, N. Frogneux, J.-Cl. Gens, A. Kremer-Marietti, A. Novara, Cl.-R. Samama et M. Taleb
La nature et son souci. Philosophie et écologie
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