Quelle fut, au début du siècle, l’expérience commune de la grande ville en Europe ? Qu’éprouva-t-on, à Berlin, Paris ou Londres, face à l’accumulation des personnes, à la mobilité de masse, à l’accélération et l’intensification des circulations, à l’emprise toujours croissante des nouvelles textures du fer, du verre et du bitume, à la mécanisation et à l’électrification des réseaux techniques ? Et comment, à travers le filtre de ces expériences nouvelles, la modernisation tout entière fut-elle ressentie ? Trois oeuvres sont convoquées ici pour analyser ce qu’a pu constituer le choc des métropoles au début du XXe siècle: Georg Simmel, Siegfried Kracauer, Walter Benjamin.
Introduction
Stéphane Füzesséry et Philippe Simay : Une théorie sensitive de la modernité.
I. Georg Simmel
Stéphane Jonas : Simmel et Berlin: de la Grande Ville à la Métropole.
Thierry Paquot : Simmel: la métropole comme passage de frontières
David Frisby : Simmel et le paysage urbain de la modernité.
II. Siegfried Kracauer
Nia Périvolaropoulou : Du flâneur au spectateur: modernité, grande ville et cinéma chez Siegfried Kracauer
Olivier Agard : La mélancolie urbaine selon Siegfried Kracauer
Claudia Krebs : Siegfried Kracauer: un regard photographique
III. Walter Benjamin
Marc Sagnol : Simmel et Benjamin, détecteurs de la modernité
Pierre-Damien Huyghe : Choc et conscience à l’époque de la diffusion
Mathilde Girard : Benjamin, Adorno, Kracauer :le cinéma, écueil ou étincelle révolutionnaire de la masse?
Ouverture
Massimo Cacciari : Nomades en prison: réflexions sur la post-métropole.