Tristesse, sentiment d’insignifiance, joie… l’homme est sujet à la variation de ses humeurs quotidiennes qui l’affaiblissent ou le renforcent, au hasard des rencontres. Comment exister plus intensément, de la manière la plus affirmative possible ? C’est à de telles questions que l’Éthique de Spinoza se confronte.
Avec Spinoza, nous apprenons à répondre rationnellement à la singularité des situations. Amender nos erreurs, déployer nos forces, réformer nos imaginations, activer nos passions, comprendre Dieu, vivre libre. Maxime Rovere ne cherche pas à reconstruire un système de pensée selon les voies balisées de l’histoire de la philosophie. L’Éthique n’est nullement une tentative d’explication cosmologique ou anthropologique : c’est un exemple unique d’une philosophie immédiate, consistant à déterminer sans attendre des opérations effectives, des méthodes, nécessairement locales.
Dès lors, la liberté, la connaissance, les passions, l’éternité et le bonheur, la « béatitude », trouvent un sens nouveau. La pensée se déplace d’une difficulté à l’autre : tout événement, tout affect, sont saisis par chacun d’entre nous comme des moyens d’affirmer son existence propre. C’est à cette condition que l’on peut entreprendre de répondre à notre exigence la plus fondamentale – vivre libre et heureux, ici, maintenant et toujours plus.