Pourquoi chaque être est-il un être, distinct de tout autre, et indivisible sans destruction? En quoi le singulier est-il ultime, irréductible? Est-ce un fait brut, sans raison? Et pouvons-nous dépasser laproclamation que l’individu est ineffable et indéfinissable?
Pour résoudre ce problème, Scot recherche un principe métaphysique par lequel les substances deviennent individuelles. La matière est-elle ce principe? Suffit-il d’exister pour être individuel? Peut-on concevoir, par-delà l’essence indifférente, une nouvelle différence, qu’il appellera bientôt haeccéité? – Telles sont les questions difficiles qu’il affronte dans son Principe d’individuation (Ordinatio II, d.3).
Dans ce traité, Duns Scot élabore une nouvelle métaphysique du singulier. Celle-ci va de pair avec sa réévaluation de la contingence, son invention de la connaissance intuitive, et sa prise en compte de la finitude. Elle exercera son influence jusqu’à Leibniz.
Vrin – Études et Commentaires
224 pages – 13,5 × 21,5 cm
ISBN 978-2-7116-2594-9 – décembre 2014