La liberté est une valeur morale, intellectuelle, politique et économique. Apparemment, elle n’a rien à voir avec l’esthétique et il semble que ce soit une erreur logique d’affirmer qu’une société est plus ou moins « belle » ou « laide » selon le degré de liberté qui y prévaut. Pourtant, l’existence d’un tel lien correspond à une intuition couramment partagée, et elle a été formellement affirmée dans l’histoire des idées et des arts. Philippe Nemo propose ici une analyse philosophique approfondie de la question.
S’appuyant sur les analyses de nombreux auteurs, de Platon à Plotin, de Grégoire de Nysse à Pic de la Mirandole, de Kant à Proust, il montre que tout ce qui enferme la vie humaine dans un cadre tracé d’avance la mutile et l’enlaidit, cependant qu’une vie libre, marquée par la contingence, le risque, le surgissement du Nouveau, peut seule rencontrer et créer de la beauté. Démonstration dont on ne saurait surestimer les enjeux politiques et philosophiques.
Philippe Nemo : Esthétique de la liberté
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