Stéphane Barsacq : Simone Weil, ravissement de la raison

« N’importe quelle peine est acceptable dans la clarté. » Simone Weil

Simone Weil (1909-1943) partage avec Rimbaud, Lautréamont et Kafka le destin que Nietzsche prophétisait pour lui-même : connaître une gloire posthume. Publié au sortir de la Seconde guerre mondiale, La Pesanteur et la Grâce, établi à partir des Cahiers qu’elle avait laissés avant de s’embarquer pour les États-Unis en 1942, provoque une surprise générale. Comment une femme aussi jeune avait-elle pu pénétrer aussi loin dans le mystère de la vie et avoir sur elle les clefs de l’avenir qu’elle faisait reposer en Dieu ? Qui était cette disciple d’Alain, élève de l’École Normale Supérieure, agrégée de philosophie ? Cette activiste de gauche, un temps proche de Trotski, « manœuvre sur la machine », c’est-à-dire ouvrière, qui écrivait avec un feu égal à celui qu’on trouve aux Pensées de Pascal ?

Et surtout, qui était cette femme dont on apprenait qu’elle venait de mourir par compassion pour ceux qui souffraient un martyre qu’elle avait tenu à accompagner, alors qu’elle luttait dans les rangs de la France Libre ? Cette femme était tout sauf une exaltée : c’était l’être de la raison la plus puissante de son temps. La présente anthologie invite à ressaisir les étapes ultimes d’un pèlerinage de l’esprit, en quête de la vérité. Un pèlerinage toujours à reprendre, et où Simone Weil nous précède de sa présence bienfaisante.

Stéphane Barsacq est écrivain. Son dernier livre, Johannes Brahms (Actes Sud, 2008)

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