Au vu des nombreuses tentatives de « renversement » ou de « dépassement » du platonisme que l’on rencontre dans la philosophie contemporaine, il semble de prime abord que la pensée de Platon, souvent réduite à quelques schémas scolaires, y a essentiellement joué un rôle de repoussoir.
Un examen plus approfondi révèle pourtant que nombre de philosophes majeurs de la période contemporaine se sont au contraire confrontés en profondeur à la philosophie de Platon, au point que l’interprétation de celle-ci a revêtu pour eux le caractère d’un geste philosophique à part entière et a parfois joué un rôle décisif dans la constitution de leur propre pensée. Le présent ouvrage se propose d’explorer ce versant « positif » de la réception de Platon, beaucoup moins étudié que son versant « négatif ». Par là, il espère contribuer à défaire les traits de la caricature et à rendre au visage de Platon un teint, des couleurs et une mobilité qui inspirent le sentiment de la vie, celle-là même qui habite les Dialogues qu’il nous a laissés – tout en montrant comment l’histoire de la philosophie, et singulièrement de la philosophie ancienne, peut avoir une portée philosophique par elle-même et agir à chaque époque de sa réception.
Ont contribué à ce volume : A. Brancacci, D. Debaise, S. Delcomminette, A. Dewalque, M. Dixsaut, C. Lobo, A.Mazzù, M. Peeters, C. Riquier, G. Seel, D. Seron, A. Soulez et J. Tryssesoone.