La question du monde – ou mieux des conditions dans lesquelles le « donné » peut accéder à la mondanéité, faire monde – est sans doute un des fils conducteurs les plus puissants de l’œuvre de Heidegger, au-delà même de l’ontologie ou de la « question de l’être ». On peut le suivre aujourd’hui, depuis le premier cours de Fribourg (1919), jusqu’aux derniers essais des années soixante. Certes, en 1950, quand il publie en français sa thèse consacrée au concept de monde chez Heidegger, Walter Biemel, à l’époque collaborateur scientifique des Archives Husserl de Louvain, ne disposait pas de l’ensemble des cours aujourd’hui accessibles, et son analyse demeurait centrée pour l’essentiel sur Être et temps. L’ouvrage n’en est pas moins devenu un classique précisément parce qu’il fut un des premiers à aborder l’œuvre de Heidegger par le biais de l’être-au- monde et de la « mondanéité ».
Né à proximité de Belgrade en 1918, Walter Biemel est un philosophe allemand d’origine roumaine; il a contribué à fonder les Archives Husserl de Cologne, avant d’enseigner à Aix-la-Chapelle, puis à Düsseldorf.
Vrin – Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie – Poche
180 pages – 11 × 18 cm
ISBN 978-2-7116-2667-0 – novembre 2015