Alain Finkielkraut : Répliques. Marx, le retour

Philippe Raynaud
Trois révolutions de la liberté : Angleterre, Amérique, France
Presses Universitaires de France – Novembre 2009

Trois révolutions de la liberté propose les éléments d’une histoire politique comparée des trois grandes traditions politiques – anglaise, américaine, française –, d’où est sorti le monde de la « démocratie libérale ».
La voie anglaise doit d’abord être comprise à partir des particularités du droit anglais, qui a fait naître un type original de rationalisation du droit et du pouvoir étatique. Elle s’est traduite aussi par une histoire religieuse originale et par la découverte précoce de ce que les divisions partisanes pouvaient apporter à une société libre.
Depuis Tocqueville, les États-Unis apparaissent classiquement comme le laboratoire de la démocratie moderne, dont les effets se déploieraient pleinement du fait de l’absence d’héritage aristocratique et de la prédominance de l’esprit « démocratique » sur l’esprit « révolutionnaire » mais l’Amérique a dû elle aussi affronter, au moment de la guerre de Sécession, une crise violente qui a fait apparaître des oppositions comparables à celles qui ont déchiré la France révolutionnaire et c’est des États-Unis démocratiques que sont sortis, à la fin du XXe siècle, de nouveaux courants radicaux.
Avant d’être celle de la Terreur, la Révolution française est celle des droits de l’homme mais, comme l’avait bien vu Hegel, son développement heurté et tragique peut lui-même être interprété comme l’expression d’une dialectique qui est déjà présente dans les principes et dans le « superbe lever de soleil » de 1789. Pour le meilleur et pour le pire, la démocratie française est donc bien toujours l’héritière de la Révolution – et de l’Ancien Régime : on verra ici que, sur des questions non négligeables pour l’humanité moderne. cet héritage violent a pu aussi être la source d’une modération paradoxale, et d’une version civilisée du progrès démocratique.
L’histoire des révolutions démocratiques est donc une histoire vivante, et l’inépuisable dialogue entre les traditions qui en sont issues est une des conditions de notre liberté.
– 4e de couverture –

Löwy, Michael, Renault, Emmanuel, Duménil, Gérard
Lire Marx
PUF – 21 octobre 2009

4ème de couverture
Deux impératifs ont présidé à la rédaction de cette introduction à la lecture de Marx : d’une part, le regain d’intérêt pour sa pensée en ce début de XXIe siècle, qui semble tout à coup plus d’actualité que jamais, certains allant jusqu’à faire de lui le grand penseur de notre modernité ; d’autre part, l’indisponibilité des recueils de morceaux choisis traduits en français, ou leur manque d’appareil critique.
Car, pour appréhender pleinement la force de sa pensée, il est nécessaire de se plonger directement dans ses textes, de voir comment sa pensée prend forme, comment ses idées s’agencent et s’articulent. C’est précisément le but de ce livre que de permettre, grâce à une mise en contexte et des explications, d’encadrer la lecture des écrits de Marx, non pas en faisant écho aux innombrables débats d’interprétation et commentaires issus du marxisme-léninisme, mais pour donner envie au lecteur de retourner aux textes intégraux afin de ne plus confondre l’original et la contrefaçon, les idées de Marx et leur caricature.
L’ouvrage aborde, en trois parties, trois domaines dans lesquels la pensée de Marx est essentielle : les sciences politiques, la philosophie et les sciences économiques. Bien que son oeuvre, par vocation, procède de l’imbrication des trois dimensions de sa théorie et, au-delà, d’une unité entre travail théorique et intervention pratique (philosophie de la praxis), elle n’en présente pas moins un intérêt théorique spécifique dans chaque discipline. L’ordre de la présentation vise à faire apparaître la cohérence de son projet – au travers de ses réactions aux évolutions historiques de son temps, de sa trajectoire le menant de la critique de la philosophie à la critique de l’économie politique -, ainsi que son incroyable actualité, à la lumière des débats politiques, philosophiques et économiques actuels.

Löwy, Michael, Renault, Emmanuel, Duménil, Gérard
Les 100 mots du marxisme
PUF – 21 octobre 2009

4ème de couverture
Bien qu’il ait refusé le terme de son vivant, le marxisme est d’abord la pensée de Karl Marx, pensée d’une richesse proprement extraordinaire, et en constante évolution. Mais ce que le marxisme doit à Marx est indissociable de ce qu’il doit à Engels, le coauteur – entre autres – du Manifeste du Parti communiste, et l’éditeur posthume des volumes 2 et 3 du Capital. Après leur mort, leurs idées furent développées dans des directions très diverses par des penseurs et des courants politiques se réclamant de leur héritage. Elles inspirent encore aujourd’hui la plupart des contestations radicales de l’ordre capitaliste.

En 100 entrées, cet ouvrage éclaire les principales notions du marxisme et rend compte de l’imbrication des enjeux et débats politiques, économiques et philosophiques au coeur de chacune d’entre elles.

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