L’auteur se propose d’élaborer une théorie du sujet qui prendrait en compte aussi bien le désir que la réflexivité. La méthode employée est une phénoménologie intégrale, seule adaptée à la richesse du pouvoir constituant du sujet, ce pouvoir étant considéré aussi bien dans sa dimension qualitative d’existence et de désir, que dans sa dimension cognitive de réflexion et de raison.
Cette phénoménologie déploie une anthropologie philosophique, respectueuse de la liberté du sujet et attentive à son mouvement existentiel et réflexif.
L’anthropologie philosophique, partant du « fait » du sujet, le découvre pourtant comme un acte : celui de la jouissance d’être. C’est la jouissance et la joie qui sont en effet l’origine et la finalité aussi bien de l’existence désirante que de la réflexion constituante. Le sujet ne se constitue et ne se justifie que de cette jouissance d’être et d’exister. Malheur et tragédie ne sont, malgré leur fréquence, que dénaturation de l’existence humaine.
Dans cette théorie du Désir-sujet, l’éthique eudémoniste trouve donc son fondement et la joie, sa condition de possibilité.