Michel Foucault a entretenu avec la psychanalyse une liaison tumultueuse, faite d’attraction et de rejet. Fasciné par l’œuvre de Freud dans laquelle il reconnaît la rupture essentielle qu’elle représente avec la psychiatrie et la médecine de la fin du XIXe siècle, le philosophe devient, à partir des années soixante-dix, résolument critique. Dispositif disciplinaire contrôlant les corps et les désirs, discours normalisateurs et non réflexifs, voilà ce que représente dès lors la pratique analytique pour Michel Foucault.
En quoi la critique foucaldienne de la psychanalyse peut-elle être, aujourd’hui encore, utile ? Et, inversement, quels déplacements épistémologiques la méthode foucaldienne peut-elle attendre de la psychanalyse ? C’est dans ces deux démarches complémentaires que s’engagent les contributions de Jean Allouch, Paul-Laurent Assoun, Thamy Ayouch, Joël Birman, Roland Gori, Christian Hoffman, Laurie Laufer et Amos Squverer. Cet ouvrage collectif fait émerger la complexité de la rencontre entre Michel Foucault et la psychanalyse, mais également montrent combien les questions et la méthode foucaldienne peuvent être utiles à une psychanalyse open to revision, selon l’expression de Freud.