Le but de cet essai est de développer une phénoménologie de la connaissance qui, tout en restant fidèle aux pères fondateurs de la phénoménologie, cherche à tirer profit des acquis des projets de « refondation » de la phénoménologie esquissés par leurs successeurs contemporains (notamment par M. Richir). Une telle refondation se doit de mettre en son centre non plus la perception objectivante, mais l’imagination (Einbildungskraft) à la source de toute formation ou configuration du sens (Sinnbildung), laquelle constitue la base de tout « apparaissant » et de tout « événement ». L’imagination est ici comprise à la fois comme dévoilant la constitution imaginaire et imaginal du réel et comme productrice d’« images » (dotées d’un statut transcendantal) dont il s’agit de préciser la dimension génétique, voire « générative », eu égard à la « vérité », la « subjectivité », le « réel », l’« inconscient », le « temps », l’« espace », etc. Cet ouvrage renoue par là avec la philosophie classique allemande qui se confirme comme étant une source aussi importante que méconnue de la phénoménologie contemporaine.
Alexandre Schnell : La déhiscence du sens
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