Ce volume est né de l’exigence de faire la lumière sur la doctrine aristotélicienne des quatre causes et sur l’une des questions fondamentales qu’elle soulève : peut-on réduire les quatre causes à une définition unitaire? Et dans ce cas, exprime-t-elle une explication subjective ou une connexion réelle? Et s’il s’agit d’une connexion réelle, de quelle connexion s’agit-il?
À la lumière de cette interrogation capitale, les contributions présentées dans ce volume se proposent d’offrir une présentation complète de la doctrine aristotélicienne des quatre causes en soulignant leur rôle et leurs fonctions spécifiques aussi bien dans les contextes théorétiques que dans les contextes pratiques. L’enquête a été élargie, en amont, aux causes dans le corpus Hippocraticum et à l’usage de aitia chez Platon et, en aval, à l’interprétation d’Alexandre d’Aphrodise et à une interprétation moderne, celle des causal powers.