Denis Kambouchner : Le style de Descartes

Denis Kambouchner, un des historiens du cartésianisme les plus novateurs des vingt dernières années, ainsi qu’en témoigne la remarquable étude consacrée à L’homme des passions1 qui avait remis la question des passions au cœur du génie cartésien à un moment où Descartes était plutôt soumis à la question onto-théo-logique, a somme toute peu publié sur Descartes mais n’y a nonobstant consacré que des ouvrages essentiels ; ainsi, son analyse linéaire des Méditations2 alliant lecture analytique du texte et grande érudition, ou encore sa magistrale synthèse consacrée à la Philosophie morale chez Descartes3, renouvelant bien des problématiques qu’avait jadis soulevées Geneviève Rodis-Lewis, constituent de précieux outils pour qui veut approfondir sa connaissance du texte cartésien et, plus généralement, du XVIIè siècle. Le dernier ouvrage en date consacré à Descartes par Denis Kambouchner4 est l’œuvre d’un homme qui aime son objet d’étude, et qui l’admire ; il s’agit en effet pour l’auteur de nous inviter à savourer le texte même de Descartes par son style et par sa langue, comme si la période de la phrase cartésienne avait autant à nous dire que le contenu même de la pensée en elle contenue.

Le style des philosophes, à quelques rares exceptions près, est souvent le parent pauvre des commentaires philosophiques ; en publiant ce qui fut d’abord une conférence sur Descartes écrivain donnée à Venise en 1988, puis reprise et étoffée à l’occasion d’une intervention en mars 2013 au musée des Beaux-arts d’Orléans, Denis Kambouchner soulève deux problématiques cruciales quant à l’intelligibilité d’une œuvre : y a-t-il d’abord une homologie entre le style de l’auteur et ce qu’il dit ? Cette éventualité imposerait d’étudier le style du point de vue philosophique en tant qu’il serait, au même titre qu’une thèse ou qu’un argument, une composante majeure de la décision philosophique. Y a-t-il par ailleurs une jouissance du texte ou, pour parler comme Roland Barthes, un « plaisir du texte » qui se manifeste lorsque nous lisons des textes philosophiques ? La dimension presque esthétique des œuvres philosophiques est alors soulevée, et le cas de Descartes devient paradigmatique tant il est vrai que se manifeste chez lui une espèce de gourmandise de la langue française dont la correspondance révèle d’ailleurs mille et un trésors que laissait envisager le Discours de la méthode.

A : Présentation d’une nouvelle maison d’édition, Manucius

Disons peut-être, avant que de commenter le bel ouvrage de Denis Kambouchner, quelques mots de la maison d’édition par lui retenue. Il s’agit des éditions Manucius, maison relativement récente qui ambitionne – en philosophie – de republier des textes classiques, de Victor Cousin ou de Sieyès, mais aussi de présenter aux lecteurs des études inédites consacrées essentiellement à des philosophes de l’Antiquité ou du monde moderne, Nietzsche compris. Ainsi, outre l’étude de D. Kambouchner consacrée au style de Descartes, les éditeurs ont déjà publié en lien avec celui-ci L’entretien avec Burman sous la direction de Thibault Barrier5, le tout s’inscrivant dans une politique d’édition de textes canoniques, Jean-François Mattéi ayant par exemple édité les Mémorables de Socrate de Xénophon6.Toujours autour de Descartes a été réédité le classique de Victor Delbos, Descartes Pascal.

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Il n’est pas anodin de constater que les petites maisons d’édition attirent de plus en plus de grands auteurs et de grands interprètes, Denis Kambouchner pouvant ainsi être à la fois le maître d’œuvre de la monumentale édition des œuvres complètes de Descartes chez le mastodonte Gallimard[Pour une présentation de cette entreprise cf. notre [recension [/efn_note] et en même temps l’auteur d’une étude du style cartésien pour le compte de cette petite maison qui gagne à être connue.

B : Y a-t-il un style cartésien ?

L’ouvrage s’ouvre sur une citation étrange de Cocteau tirée de La difficulté d’être, affirmant de manière quelque peu péremptoire que : « Nous savons maintenant que Descartes se trompe et le lisons tout de même. » Prenant appui sur cette étonnant déclaration, l’auteur pose d’emblée la problématique qui sera la sienne tout au long de l’ouvrage : « que doit une grande œuvre philosophique à l’écriture ? de quelle manière et jusqu’à quel point est-elle organisation de langage ? en tant que telle n’appartient-elle pas à la littérature ou à la poésie prises en leur sens le plus large ? »7 Seulement voilà : avant de pouvoir répondre à pareille question, il faut d’abord résoudre quelle forme adopte l’écriture chez Descartes, et donc déterminer le style qui est le sien afin d’être en mesure, dans un second temps, d’interroger le rapport de son style à sa philosophie.

Le problème premier auquel se heurte Kambouchner est l’éclatement des analyses du style de Descartes. S’il fut salué par Nisard comme ce qui révéla aux Français leur génie ou par Cousin qui y vit la fondation de la prose française, Lanson trouvait au contraire la prose cartésienne trop banale et son style surfait. C’est pourquoi l’auteur propose une analyse relativement brève de la phrase cartésienne et de son rapport au style « dominant » de l’époque de Louis XIII. « Descartes, note Kambouchner, est l’auteur, entre autres choses, d’une phrase française très identifiable : longue, complexe et puissamment structurée, à laquelle le jeu des propositions causales, concessives et consécutives disposées autour de la principale (par ce qui est assurément une transposition des ressources latines), les cascades de relatives, les constructions parallèles et redoublements confèrent une physionomie qu’on dira d’abord arborescente. »8 Nous pouvons illustrer ce constat à l’aide du début du Discours où Descartes, très rapidement, accroît l’étendue de sa phrase, et multiplie en effet les subordonnées :

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu , que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent : mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger, et de distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. »9

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A en croire Lanson, ces phrases fort amples et généreusement déroulées seraient typiques du style Louis XIII, auquel cas il n’y aurait en effet pas de style propre à Descartes, ce qui ruinerait l’entreprise de singularisation de Kambouchner. Ce dernier est donc dans l’obligation de prendre ses distances avec les analyses de Lanson afin de cerner ce qui, au sein d’une tendance dominante, demeure la marque de fabrique de Descartes. Une telle entreprise s’effectue en deux temps : elle consiste d’abord à nier l’homogénéité de la « phrase Louis XIII », puis à élaborer ce qui, au sein d’une tendance tout de même assez marquée – l’ampleur de la phrase – caractérise Descartes en propre. D’où la thèse de l’auteur ainsi exprimée : « Descartes n’est pas le créateur de cette phrase complexe et architectonique, mais il la rend plus pleine et sans doute aussi plus lisible, plus habitée et plus équilibrée qu’aucun autre auteur de son temps. »10 En d’autres termes, Descartes ne crée par le cadre dans lequel il s’exprime, mais il l’aménage ou, plus exactement, il l’apprivoise, l’affine, et l’optimise. Et l’outil par excellence d’un tel affinage n’est autre que celui d’une « architecture syntaxique. » 11

C : La rhétorique cartésienne

Une fois identifiée la marque de fabrique de Descartes, à savoir cet usage si particulier de l’outil syntaxique au sein de phrases tendanciellement étendues, une question se pose : qu’en est-il de sa formation rhétorique ? Ne fait-il pas que transposer dans la langue vulgaire les préceptes rhétoriques qui lui furent enseignées à la Flèche ? Kambouchner retrouve, par cette interrogation, un thème cher à Marc Fumaroli dont les contributions consacrées à cette question demeurent décisives. Répondant à Henri Gouhier qui avait forgé la célèbre expression de « philosophie sans rhétorique » pour caractériser le style cartésien, Fumaroli avait produit de nombreux articles destinés à analyser ce qui, à défaut d’être pleinement rhétorique, s’inscrivait néanmoins dans un certain art de la conversation avec le lecteur. Citons un des moments paradigmatiques de la lecture que pouvait proposer Fumaroli du Discours dans un article de 1988 :

« […] ce refus d’imposer est aussi une facette du souci de persuader. A ceux que saisira la contagion de la « liberté » cartésienne, l’art avec lequel cette franchise a su toucher restera voilé. A ceux en revanche qui ne verront pas la lumière où Descartes les invite à s’élever, il demeurera l’impression paisible des formes gracieuses sous lesquelles cette offre leur a été faite. Aux uns et aux autres, la maîtrise de l’artiste de la prose préviendra en faveur du philosophe, soit pour lui passer sa pensée, soit pour y adhérer. Et la « fable » autobiographique sait se parer de couleurs tantôt âpres et tourmentées, à la Sénèque, tantôt douces et pacifiantes, à la Castiglione et à la François de Sales. Ce dosage esthétique n’est pas le moindre des « charmes » dont se protège et dont rayonne l’éclosion de l’ « état de connaissance » où Descartes convie son lecteur. »12

Ce sur quoi insiste Fumaroli n’est autre que l’état de connaissance, c’est-à-dire le fait que Descartes écrive après avoir trouvé un objet à son discours, tandis que Montaigne le produit en le cherchant et ne jouit d’aucun temps d’avance par rapport à sa propre écriture. Le Je qui parle, insiste Fumaroli, « n’est plus celui qui se cherche avec ses hésitations, ses errances, ses aspérités, mais celui qui s’est trouvé et qui peut donc, rétrospectivement, styliser et rendre exemplaire son propre itinéraire. »13 De toute évidence, donc, Descartes maîtrise sa propre écriture, et sait fort bien jouer d’un certain nombre d’outils rhétoriques destinés à appuyer son propos, Fumaroli y voyant même une anticipation de Flaubert dans l’usage des temps – alternance du plus que parfait et de l’imparfait – lorsque le besoin s’en fait sentir dans la Cinquième partie du Discours. Comme pour confirmer cette maestria rhétorique cartésienne, Denis Kambouchner prend l’exemple de la lettre à Balzac du 15 mai 1631 où Descartes semble presque se confronter à ce dernier en matière stylistique. Et il est vrai que Kambouchner nous permet ici de goûter une langue que l’interprète de Descartes réduit bien trop souvent à ses aspects uniquement conceptuels, oubliant d’en savourer la syntaxe et, parfois, le vocabulaire. Ecoutons ainsi un extrait de cette lettre :

« Quel autre lieu pourrait-on choisir au reste du monde, où toutes les commodités de la vie, et toutes les curiosités qui peuvent être souhaitées, soient si faciles à trouver qu’en celui-ci [Descartes évoque les Pays-Bas] ? Quel autre pays où l’on puisse jouir d’une liberté si entière, où l’on puisse dormir avec moins d’inquiétude, où il y ait toujours des armées sur pied exprès pour nous garder, où les empoisonnements, les trahisons, les calomnies soient moins connues, et où il soit demeuré plus de reste de l’innocence de nos aïeux ? Je ne sais comment vous pouvez tant aimer l’air d’Italie, avec lequel on respire si souvent la peste, et où toujours la chaleur du jour est insupportable, la fraîcheur du soir malsaine, et où l’obscurité de la nuit couvre des larcins et des meurtres. Que si vous craignez les hivers du septentrion, dites-moi quelles ombres, quel éventail, quelles fontaines vous pourraient si bien préserver à Rome des incommodités de la chaleur, comme un poêle et un grand feu vous exempteront ici d’avoir froid. »14

Enfin, toujours autour de la rhétorique et de ses usages, mentionnons le fait qu’un des aspects les plus stimulants de l’ouvrage de Kambouchner réside dans la mise en évidence des exercices intellectuels reconnus par Descartes comme légitimes : il ne s’agit pas seulement d’entraîner l’esprit aux mathématiques. En mentionnant la lettre à Voet de 1643, l’auteur peut montrer, de manière fort convaincante, que « la vraie et bonne culture de l’esprit selon Descartes ne peut reposer exclusivement sur la pratique méthodique des exercices mathématiques : elle repose de manière tout aussi essentielle sur la lecture de ces meilleurs auteurs – lecture qui devra nourrir toute une réflexion, et aiguiser dans cet esprit ce sens de la forme dans l’articulation de ses pensées, qui ne peut trouver ses supports que dans des œuvres. »15. La vraie culture peut, dans ces conditions, être acquise par la lecture mais il faut une lecture fréquente, assidue, de ces œuvres. Quelque chose comme une rumination nietzschéenne pointe dans les préceptes cartésiens, invitant précisément à ruminer quelques rares ouvrages plutôt que de s’étourdir dans une érudition quantitative et vaine. C’est en ce sens que la conversation avec les auteurs du passé prend toute son ampleur philosophique : il ne s’agit pas de connaître les auteurs du passé au motif qu’ils appartiennent au passé, mais il s’agit bien plutôt de déterminer ceux dont la lecture permettra d’établir une sorte d’entretien à travers les siècles à travers un art de la lente et patiente méditation de textes maintes fois relus. « De ce point de vue, il se pourrait que, dans le cours d’étude des jésuites, les années de « grammaire » (étude des textes en langues anciennes) aient été plus profitables à l’esprit que le cours de rhétorique. »16

D : La phrase cartésienne signifie-t-elle le système ?

Venons-en enfin à la question centrale de la problématique initiale : y a-t-il homologie entre le style de Descartes et sa pensée ? Le style de Descartes, nous pouvons désormais le dire, c’est une affirmation qui se sait elle-même, qui a vaincu le tâtonnement, qui l’expose rétroactivement, et qui se dit dans une syntaxe complexe quoique claire. Tout cela nous dit-il quelque chose de la pensée même de Descartes ? C’est là que Kambouchner instaure un dialogue fort intéressant – hélas trop bref à notre goût – avec les intuitions de Cahné dans son grand livre intitulé Un autre Descartes17, et y apporte des contre-arguments souvent convaincants.

La thèse de Cahné, rappelons-le, est de poser un ordre syntaxique du texte cartésien qui serait le reflet de l’ordre même du monde ; de là l’analyse extrêmement fine de la sémantique cartésienne et de sa syntaxe jugée « forme du rythme intérieur de la pensée » ; seulement l’ordre, chez Descartes, se conquiert, se construit ; pour parler comme Hayek évoquant le paradigme cartésien, il y a un « constructivisme » permanent ce qui supposerait, à en croire Cahné, que la phrase serait conquise sur un chaos ou une « obscurité menaçante » témoignant du chaos même du monde. Autant la réfutation de Kambouchner concernant le rôle des ténèbres ou du chaos dans l’économie même de la pensée cartésienne nous semble pouvoir être discutée, autant il nous semble clair que ses arguments en faveur de la phrase mimétique à l’égard de ce chaos mondain portent et même emportent l’adhésion du lecteur. « Il est plus problématique encore, écrit-il, que le combat contre les ténèbres descende au niveau même de la phrase, dont la structure « en abîme » en porterait les marques »18 Et l’argument central nous semble extrêmement juste : la phrase cartésienne ne constitue pas une entité en soi, elle n’est pas un microcosme où viendrait à chaque fois se révéler la nature exacte du macrocosme ; la phrase cartésienne n’est au contraire qu’un élément de la chaîne, et ne saurait être autonomisée comme élément signifiant par lui-même la pensée profonde de son auteur. La phrase cartésienne « ne donnera jamais et ne prétendra jamais donner qu’une vue partielle et déterminée sur ce dont il est question. »19

De là la typologie différenciée que dresse Kambouchner des figures de style cartésiennes dont l’unité stylistique devient problématique : la physique repose par exemple sur un « paradigme cinématique ou cinématographique »20 De ce point de vue, la phrase cartésienne traduit moins l’ordre du monde qu’elle ne s’adapte à l’objet qu’elle tente de penser. Cette analyse de Kambouchner nous semble une fois encore extrêmement convaincante, et la métaphore qu’il utilise fort éclairante : la phrase est comme une chambre où le lecteur doit entrer « pour y repérer peu à peu, moyennant un processus d’accommodation à la fois optique et tactile, tous les éléments du décor. »21

Conclusion : « le théâtre de la complexité »

Il faut savoir gré à Denis Kambouchner – et à l’éditeur – d’avoir publié cette conférence dont le contenu a somme toute fait l’objet d’un travail sur près de quinze années. Par ce petit texte – par la taille – il contribue à l’élucidation indéfinie du charme cartésien qui séduit le lecteur depuis des siècles ; cet ego qui s’affirme n’y est pas pour rien, mais la syntaxe qui l’accueille y contribue également. Descartes n’est pas Cicéron, certes, mais il y a assurément un style cartésien qui mérite d’être relevé, étudié et, plus encore, goûté. Les mots y ont une saveur, la syntaxe un équilibre, la pensée une grandeur ; bref, Descartes est assurément un auteur du XVIIè siècle et il était temps de le rappeler avec ardeur ; voilà qui est fait.

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Regards croisés

  1. cf. Denis Kambouchner, L’homme des passions, 2 volumes, Albin-Michel, 1995
  2. cf. Denis Kambouchner, Les Méditations métaphysiques, vol. 1, PUF, coll. Quadrige, 2005
  3. cf. Denis Kambouchner, Descartes et la philosophie morale, Hermann, 2008
  4. Denis Kambouchner, Le style de Descartes, Manucius, Paris, 2013
  5. cf. Descartes, Entretien avec Burman, Manucius, 2013
  6. Xénophon, Mémorables de Socrate, Manucius, 2012
  7. D. Kambouchner, Le style de Descartes, op. cit., p. 12
  8. Ibid., p. 19
  9. Descartes, Discours de la méthode, I, AT VI, 1-2 ; OC III, 81-82
  10. Le style de Descartes, op. cit., p. 25
  11. Ibid., p. 25
  12. Marc Fumaroli, « Rhétorique et philosophie dans le Discours de la Méthode », in Henry Méchoulan (éd.), Problématique et réception du Discours de la Méthode et des Essais, Vrin, 1988, p. 39
  13. Ibid., p. 41
  14. Descartes, « Lettre à Guez de Balzac, 15 mai 1631 », AT I, 202 ; OC VIII-II, p. 353
  15. Le style de Descartes, op. cit., p. 49
  16. Ibid., p. 52
  17. cf. Pierre-Alain Cahné, Un autre Descartes. Le philosophe et son langage, Vrin, 1980
  18. Ibid., p. 59
  19. Ibid., p. 60
  20. Ibid., p. 67
  21. Ibid., p. 70
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Ancien élève de l’ENS Lyon, agrégé et docteur en Philosophie, Thibaut Gress est professeur de Philosophie en Première Supérieure au lycée Blomet. Spécialiste de Descartes, il a publié Apprendre à philosopher avec Descartes (Ellipses), Descartes et la précarité du monde (CNRS-Editions), Descartes, admiration et sensibilité (PUF), Leçons sur les Méditations Métaphysiques (Ellipses) ainsi que le Dictionnaire Descartes (Ellipses). Il a également dirigé un collectif, Cheminer avec Descartes (Classiques Garnier). Il est par ailleurs l’auteur d’une étude de philosophie de l’art consacrée à la peinture renaissante italienne, L’œil et l’intelligible (Kimé), et a publié avec Paul Mirault une histoire des intelligences extraterrestres en philosophie, La philosophie au risque de l’intelligence extraterrestre (Vrin). Enfin, il a publié six volumes de balades philosophiques sur les traces des philosophes à Paris, Balades philosophiques (Ipagine).