Etienne de Condillac : Essai sur l’origine des connaissances

L’Essai sur l’origine des connaissances humaines que Condillac publie en 1746 est un texte surprenant à plusieurs points de vue. Il l’est tout d’abord du fait qu’on ne sait pas exactement dans quelles conditions il a été composé, et que, faute de manuscrits, il reste impossible à ce jour d’en connaître la rédaction initiale. Dans ses ouvrages ultérieurs, Condillac en a par ailleurs critiqué plusieurs éléments, mais rien ne nous permet de savoir s’il a touché à l’Essai quand il a entrepris de réviser ses écrits en vue de leur publication dans ses œuvres complètes qu’il n’aura pas eu le temps de mener à bonne fin. Il l’est aussi dans son contenu qui s’efforce d’articuler une philosophie de la connaissance avec ce que nous considérerions comme une sémiotique générale. Dans cet effort, le génie de Condillac prend appui sur toute la culture de son temps pour ouvrir avec alacrité une voie de recherche dans laquelle il fait œuvre de pionnier. Ayant en effet arrimé l’idée au signe, il entreprend l’inventaire des modalités de fonctionnement de toutes les espèces de signes d’institution. Il lui devient alors possible de bousculer de l’intérieur la théorie des idées sous les formes qu’elle a prises chez ses prédécesseurs, en particulier Malebranche et Locke, et de reconduire sans reste l’idée jusqu’à la sensation. Au cours de ce travail, il met en place non seulement les bases, mais jusqu’au projet, destiné à alimenter pour longtemps les discussions, d’une théorie de l’esprit.

Volume édité, présenté et annoté par Jean-Claude Pariente et Martine Pécharman.

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