Étienne Helmer : La part du bronze. Platon et l’économie

Si Platon est souvent décrit comme celui qui regarde vers le « ciel » des Idées, il est aussi et peut-être avant tout préoccupé par la caverne où nous vivons. Par l’intérêt qu’il témoigne aux réalités économiques de son temps, qui sont encore pour beaucoup les nôtres, il pose la plus actuelle des questions : quelle place donner à l’économie dans la cité? Nécessaire pour assurer sa survie et son développement, elle la menace aussi de destruction tant qu’elle reste soustraite à toute régulation. Elle prend alors le relais de nos appétits les plus sauvages, et prétend s’imposer comme la seule politique qui vaille, tout en sombrant dans la plus complète inefficacité. Pour lever cette imposture et préserver de ses dangers, il faut comprendre ce que veut dire faire la cité : si les acteurs économiques contribuent à son édification, seuls les bons politiques la font véritablement. Dans un même mouvement, Platon invente ainsi l’économie politique et transforme nos évidences modernes en points d’interrogation.
Étienne Helmer enseigne la philosophie à l’Université de Porto Rico

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