François Caillat (dir.) : Foucault contre lui-même

Dans sa vie privée, autant que dans son œuvre ou dans son rapport à la politique, Foucault n’a cessé de rompre avec lui-même.
Dans sa vie privée, Foucault quitte sa région natale très jeune, il change son patronyme et travaille dur pour intégrer l’ENS de Paris. Aussitôt entre les murs de la rue d’Ulm, il s’y sent mal et quitte la France, voyage à travers l’Europe, sans se fixer. Même quand il intègrera le Collège de France, il ne cessera de se définir contre l’institution. Dans son œuvre, il réécrit ses livres quand il les réédite, se dit « enfant de cœur du structuralisme » avant de dire qu’il n’a jamais été structuraliste, renie certains de ses livres. Il s’intéresse au marxisme puis, quelques années plus tard, au néolibéralisme et soutient des mouvements politiques (mouvements gays, maoïsme…), puis les critique, parfois très durement. Foucault, comme il l’a dit lui même, n’aura cessé de s’arracher à lui-même, de se « déprendre », de sans cesse se construire contre ce qu’il a été et ce qu’il a fait.
Ce livre montre comment la rupture est au centre du travail de Foucault et de sa vie, à travers des réflexions sur l’histoire, les mouvements homosexuels, la théorie, la domination, les institutions, l’Université, etc. Loin de se limiter toutefois à un commentaire académique de Foucault, il repense l’héritage de Foucault afin d’élaborer de nouveaux problèmes théoriques et de nouvelles politiques de lutte contre les mécanismes de la domination.

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