L’auteur n’entre pas dans les débats actuels de politique ou de science monétaire : il entend penser l’argent philosophiquement, s’inspirant des textes magistraux d’Aristote à Condillac, d’Adam Smith à Marx.
Il tient l’argent pour un objet qui n’en est pas un ; ce statut déjà l’originalise. De plus, celui qui en manque peut en emprunter (une richesse virtuelle, un avoir étrange qui est à moi sans y être vraiment).
Cet ouvrage ne manquera pas de montrer que ce moyen de paiement n’a cessé de s’amenuiser (le papier remplacera le métal, on finira même par se contenter d’une simple signature).
Il importe surtout que l’argent s’adosse à un référent, lequel doit même excéder ce qu’il garantit.
De nombreux problèmes seront abordés, notamment sur la gratuité (ou le don) sur l’impôt, sur l’usure, sur le commerce, sur le juste prix.
Est fondée ici « une science de la richesse » inséparable du travail, à l’opposé de la spéculation.