Le néoplatonisme a été cette découverte du monde, depuis Ammonius, le maître de Plotin, où l’âme se révèle d’une autre nature que le corps, dont Origène le chrétien fut l’élève probable. Pourquoi le monde est-il ce qu’il est, si ce n’est l’effet d’une Providence, qui se révèlera thème majeur, et ce, jusqu’à Proclus, et les trois Opuscules, là où comme chez le précédent elle doit rencontrer cette liberté humaine, si fortement présente. L’horizon mystique n’en marquait qu’une sortie provisoire, mais Plotin voit le monde à travers les regards que Parménide, Socrate, Épicure, ou encore le stoïcisme, avaient jeté sur lui, dans un langage où l’image devient l’un des modes d’expression nouveau et privilégié, fasciné déjà par le désir, comme le sera A. Camus, à ses débuts.
C’est à travers ces treize chapitres que l’on pourra avoir l’ un des meilleurs accès à la pensée néoplatonicienne.