Platon, comme tout philosophe, a tenté de résoudre des problèmes en forgeant des concepts. Plutôt qu’à des termes, dont bon nombre n’ont pas de stricts et uniques équivalents en français, ce sont à ces concepts (la connaissance, les formes intelligibles, l’âme) que nous avons consacré les notices qui suivent, en privilégiant ceux dont l’élaboration puis l’usage occupent l’ensemble ou la majeure partie de l’œuvre. Les commentateurs anciens qui enseignaient Platon comme on ravive un ensemble de vérités incontestables s’intéressaient plus que tout à la manière dont celui qu’ils tenaient pour le Philosophe avait exposé ces vérités. Ils cherchaient dans les dialogues une méthodologie du vrai. Notre platonisme, bien qu’invétéré, a pris une forme plus moderne : nous avons tenté de montrer comment Platon travaillait un discours de manière à satisfaire ce désir de savoir dont il voulait faire le sujet de la vie bonne.