Cicéron : du chagrin

Du chagrin
Cicéron
Préface d’Olivier D’Jeranian

Pourquoi nous arrive-t-il d’être si malheureux ? Peut-on espérer guérir par nous-mêmes du chagrin ? Peut-on l’éviter, le supprimer, réussir à en consoler les autres ? Ou doit-on s’y résigner, comme à une fatalité ?
Ces questions, que chaque épreuve douloureuse ravive, interrogent le pouvoir qu’a l’homme sur son propre destin. La violence et l’intensité d’un trouble sentimental, le visage effroyable de la mort d’un ami, le sentiment d’injustice qu’elle nous inspire, le désarroi dans lequel elle nous plonge, tout paraît justifier nos plaintes et légitimer nos pleurs.
Au pessimisme tragique de l’existence, Cicéron oppose le pouvoir thérapeutique de la méditation philosophique. Ce pouvoir incertain de soigner les âmes chagrines, les stoïciens y prétendent en indiquant à l’homme sa responsabilité fondamentale vis-à-vis de ses propres états affectifs ; à l’origine d’un chagrin, même dévastateur, juste une simple opinion, un bref jugement qui confère l’existence à un mal qui n’est qu’une simple représentation et que rien ne nous oblige à croire.
Sages, les hommes pourraient l’être pourvu qu’ils comprennent qu’ils sont à la fois auteurs et victimes de leur propre souffrance, et que la nature leur a déjà donné la capacité d’être heureux en toutes circonstances, s’ils ne consentaient qu’à faire bon usage de leur raison.

Olivier D’Jeranian est agrégé de philosophie. Il poursuit des recherches sur la philosophie stoïcienne et a notamment traduit Sextus Empiricus (Contre les Moralistes) et des fragments inédits en français d’Épictète.
12x16cm – 106p – 10€
Disponible en librairie le 3/04/2014

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