Gilles Deleuze : Empirisme et subjectivité

« Avec Hume, l’empirisme ne se définit plus essentiellement par l’origine sensible des idées. Il développe trois problèmes, les relations, les cas, les illusions.

D’une part, les relations sont toujours extérieures à leurs termes, et dépendent de principes d’association qui en déterminent l’établissement et l’exercice (croyance). D’autre part, ces principes d’association n’agissent qu’en fonction des passions, pour indiquer des “cas” dans un monde de la culture ou du droit : c’est tout l’associationnisme qui est au service d’une pratique du droit, de la politique et de l’économie (suffit-il, pour devenir propriétaire d’une cité abandonnée, de lancer un javelot sur la porte, ou faut-il toucher la porte du doigt ?). Enfin, de telles règles de légitimité des relations peuvent-elles être séparées des fictions, des croyances illégitimes qui les accompagnent ou les doublent ? Si bien que la philosophie est moins critique des erreurs que dénonciation des illusions inévitables.

Dans tous ces domaines, l’empirisme opère la substitution de la croyance pratique au savoir, dans une entreprise athée qui consiste à naturaliser la croyance. »

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