Hegel : Science de la Logique. Livre troisième. Le concept.

Il y a deux siècles, en 1816, Hegel acheva sa théorie générale de l’être en exposant l’identité à soi foncière de cet être, non plus comme le simple être de la différence des êtres extérieurs les uns aux autres, ni même comme l’essence intérieure différenciée de ceux-ci, mais comme le concept se différenciant en eux. L’ontologie hégélienne avérait bien en son contenu final la logique qu’elle avait été d’emblée par sa forme.
L’auto-détermination conceptuelle de l’être pris en son sens refonde d’abord scientifiquement les formes logiques traditionnelles en leur totalisation syllogistique, purement pensante ou subjective. Une telle identité à soi en quête d’elle-même renvoie, comme à son fondement, à l’identité à soi réelle de la totalité objective, soudée à elle-même par un lien qui est, en son sens intensifié, de type mécanique, puis chimique, enfin téléologique. Mais l’identité à soi plénière de l’objectivité doit s’identifier à elle-même, se réfléchir en soi comme la pensée de soi originaire de l’être objectif, ce que Hegel appelle l’Idée. Le sens logique achevé de l’être comme Idée se concrétisera réellement lui-même, plus fondamentalement qu’en la nature, dans et comme l’esprit. La logique hégélienne du concept accomplit ainsi dans la science spéculative le but qu’avait visé la métaphysique traditionnelle.

Introduction, traduction et notes par Bernard Bourgeois, membre de l’Institut et professeur émérite d’Histoire de la philosophie à l’Université de Paris 1

Vrin – Bibliothèque des Textes Philosophiques
336 pages – 16 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-2728-8 – novembre 2016

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