Jean-François Pradeau : La communauté des affections, Études sur la pensée éthique et politique de Platon

L’éthique et la politique platoniciennes ont en commun deux objets homogènes : l’âme et la cité. L’âme, qui est l’agent moral, est le sujet de l’éthique, quand la cité est le véritable sujet de la perfection constitutionnelle auquel Platon entend consacrer la pensée politique. Les études ici réunies observent la manière dont tous les dialogues définissent conjointement ces deux agents et rendent raison des actions et des passions qui les affectent. Le traitement platonicien de la constitution politique, de l’exercice savant du pouvoir ou encore de la législation, ne saurait être distingué de l’examen des facultés de l’âme, des désirs qui la traversent et modifient sa nature éminemment plastique. Les âmes humaines sont dans la cité, qui s’institue en même temps qu’elle les éduque. La cité est à son tour une réalité animée, sujet d’une pensée commune dont Platon tenait qu’on pouvait la souhaiter unique, à l’encontre de la diversité tumultueuse des opinions qui caractérisait à ses yeux la faiblesse empêchée et malheureuse de l’âge démocratique. La communauté des affections nomme aussi bien la réalité de la cité et celle de l’âme, en même temps qu’elle désigne l’horizon de leur commun équilibre, où se rejoignent les principales leçons de la psychologie, de l’éthique et de la politique platoniciennes.

Jean-François Pradeau est historien de la philosophie ancienne (Université de Lyon III – Jean Moulin), auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’oeuvre platonicienne et à la tradition platonicienne

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