Dirigé par Martine Leibovici et Aurore Mréjen.
Longtemps tenue à l’écart du monde académique, l’œuvre de Hannah Arendt – désormais largement publiée et traduite – suscite aujourd’hui l’intérêt d’un nombre considérable de travaux, colloques et publications dans le monde entier. En revenant sur les principaux évènements de sa vie, ce Cahier dresse le portrait de cette « théoricienne de la politique » sans pour autant négliger les vives polémiques qui ont marqué sa carrière. Le volume rassemble des contributions qui évoquent notamment son travail majeur sur le totalitarisme, les catégories de sa pensée politique et la centralité de l’action, son insistance sur la responsabilité et le jugement ainsi que son analyse du monde moderne. Il revient sur son expérience historique et personnelle, les moments forts de sa vie et la réflexion qu’ils ont suscités en elle, en particulier sa judéité. Des extraits de correspondance (avec Judah Magnes, David Riesman, Hermann Broch, Hilde Frankel, Kurt et Helen Wolff) dévoilent par ailleurs des facettes moins connues de sa personnalité et de nombreux inédits, extraits de cours ou de conférences issus des archives de la bibliothèque du Congrès à Washington, viennent compléter l’ensemble.
Presse
« Dans ce Cahier qui croise les regards sur la théoricienne et la femme, le lecteur découvrira des analyses thématiques, des lettres, et plusieurs textes inédits de la philosophe. Comme cet extrait de cours donné à Chicago en 1963 où Arendt avance que “la conscience” s’active dans l’exercice solitaire de la pensée et implique en elle l’accueil de l’autre ou la possibilité du pluriel. »
L’Obs
« On revient toujours avec profit à l’œuvre d’Hannah et peut-être particulièrement en nos temps troublés, où les boussoles en tous domaines sont affolées. “Théoricienne de la politique”, comme elle se désignait elle-même, Hannah Arendt fut l’un des grands noms de la pensée du XXe siècle. Le Cahier de L’Herne qui vient de lui être consacré permet d’en prendre à nouveau pleinement la mesure. »
La Croix