Toute l’expérience d’une vie se résume, chez Proust, à celle de ses déceptions. « Toujours déçu comme je l’avais été en présence des lieux et des êtres, je sentais bien que la déception du voyage, la déception de l’amour, n’étaient pas des déceptions différentes. » D’où vient une déception aussi généralisée ? Pour répondre à cette question, il faut visiter À la recherche du temps perdu en prêtant une attention aiguë aux motifs de la séparation de la conscience et du monde, du deuil du réel, des illusions de l’imaginaire, des contradictions du désir et des horreurs de l’amour.
Nicolas Grimaldi continue ses analyses de l’imaginaire, du désir et du temps déjà esquissées dans son Traité de la banalité et poursuivies dans Préjugés et paradoxes.