Annie le Brun : Soudain un bloc d’abîme, Sade

Qu’on l’accepte ou non, qu’on le prenne comme on voudra, Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814) est le plus grand écrivain français.
Son aventure littéraire est unique et constamment paradoxale : rayé du monde en 1800, bien que mort en 1814, tout le XIXe siècle le lira et sera occupé de son œuvre, mais il n’en paraîtra pour ainsi dire rien. De 1900 à 1945, pendant que le nom de Sade revient de plus en plus souvent dans le commerce des lettres françaises, ses livres disparaissent à peu près complètement de la circulation. En 1947, on commence à le réimprimer ; on le lira un peu plus – pas tellement, mais surtout l’exégèse sadiste envahira les imprimeries du monde occidental dans une marée de mots sans précédent, sous laquelle l’écrivain, le romancier, le poète exceptionnel disparaîtra bientôt.
Que reste-t-il de ces deux siècles de cache-cache ? De ces quarante ans d’incontinence intellectuelle ? Les plus grands, Bataille, Blanchot, Klossowski, peuvent-ils émerger indemnes de l’examen critique qui s’impose de tant de discours ? Et Sade, où est-il ? Qu’avait-il dit, qu’avait-il écrit, au juste ?
Magistrale et neuve introduction à une publication générale de Sade qui va peut-être enfin permettre de faire le point, la réflexion de l’auteur vient dégager Sade de tous ses mots entassés sur ses textes. Annie Le Brun le découvre véritablement, et le donne pour la première fois à voir, à lire dans sa lumière propre, tel qu’en lui-même enfin…
Jean-Jacques Pauvert

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