« Pour trouver accès à la question de l’“être-sous-drogue”, il nous a fallu suivre la voie de la littérature. Nous avons choisi une œuvre qui traite exemplairement de l’objet persécutoire d’une addiction. […] La littérature, qui n’a certainement rien d’un badaud innocent et se retrouve souvent au banc des accusés, la littérature, laboratoire de reproduction pour hallucinogenres, a quelque chose à nous apprendre sur les fractures éthiques et la relation à la loi. Le livre de Gustave Flaubert fut traîné en justice ; on l’accusa d’être un poison. »
Avital Ronell
Avital Ronell sait choisir ses objets de pensée, toujours inattendus. Les drogues sont au cœur de ce nouvel essai, non pas comme phénomène social, mais littéraire. Et ce n’est rien de moins qu’une nouvelle lecture de notre culture que nous propose ici la philosophe américaine, n’hésitant pas à passer Emma Bovary de Gustave Flaubert au crible de l’addiction.
Avital Ronell est considérée aux États-Unis comme une des figures les plus importantes de la pensée contemporaine.
Traduit de l’anglais (américain) par Daniel Loayza.