Giorgio Passerone : l’en-dehors, éloges et variations

 » En-dehors « ,  » en dehors de…  » : on pourrait se demander comment il se fait que l’oxymore qui désigne la souplesse  » en extériorité  » du corps du danseur (semblable à celle des marionnettes de Kleist) en vient à amorcer un tel mouvement d’exclusion. Peut-être a-t-on pris l’habitude de tenir pour non avenu ce qui, au cœur des événements les plus imperceptibles, évoque l’idée d’une intériorité d’emblée braquée sur ce qui l’excède. D’où l’idée de prendre à rebrousse-poil les disciplines et les arts afin de les ramener à cette  » logique de l’indistinct  » qui s’inscrit en faux contre leur état présent. Dès lors il ne s’agit pas de convoquer côte à côte la littérature, les arts, la philosophie afin de mieux définir leurs compétences voire leurs « jardins » respectifs, mais d’envisager une nouvelle consistance en dehors des partages consensuels du sensible et du pensable. À l’époque où l’on tente scandaleusement d’arrimer jusqu’aux flux des sans patrie aux logiques identitaires les plus lugubres, l' »en-dehors », tout simplement, est à ce prix.

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